«  Jésus est le médecin qui guérit avec le médicament de l’amour,
parce qu’il prend sur lui notre souffrance et la rachète.  »
Pape François

Sur les pas de sainte Germaine, les personnes de santé fragile, âgées, malades ou handicapées ont été invitées mercredi 15 juin à Pibrac à faire l’expérience de la joie de la Miséricorde. Durant une journée entière, elles sont venues en nombre et de tout le diocèse - et même de diocèses voisins ! - pour rencontrer, partager et vivre véritablement de la miséricorde du Seigneur. L’occasion aussi pour ceux et celles qui le souhaitaient de passer la Porte sainte et de confier à sainte Germaine, dont c’était la fête et le pèlerinage ce jour-là, toutes leurs intentions.

Tout est parti du souhait du pape François qu’en cette Année de la Miséricorde, une journée particulière soit consacrée aux personnes malades et handicapées, le dimanche 12 juin dernier. « La manière dont nous vivons la maladie et le handicap est un indice de l’amour que nous sommes disposés à offrir. La manière dont nous affrontons la souffrance et la limitation est un critère de notre liberté de donner sens aux expériences de la vie, même lorsqu’elles nous semblent absurdes et imméritées  » a dit le Saint Père dans son homélie, lors du Jubilé à Rome. « Ne nous laissons pas troubler, par conséquent, par ces épreuves. Sachons que dans la faiblesse nous pouvons devenir forts, et recevoir la grâce de compléter en nous ce qui manque aux souffrances du Christ, en faveur de l’Église son corps ; un corps qui, à l’image de celui du Seigneur ressuscité, garde les plaies, signe de la lutte dure, mais qui sont des plaies transfigurées pour toujours par l’amour  ».

Dans le diocèse de Toulouse, c’est la pastorale de la Santé qui, en lien avec les équipes du traditionnel pèlerinage de Sainte-Germaine à Pibrac, avait organisé cette journée. Avec efficacité, sourire et gentillesse, tout un petit monde s’est retroussé les manches pour pouvoir accueillir joyeusement tous ces pèlerins. Et le soleil, lui aussi était de la partie ! Au total, ce sont un peu plus de 2000 personnes qui ont pu vivre le Jubilé. Accueillies en deux lieux différents, les pèlerins ont d’abord eu la possibilibilté de prier sainte Germaine dans la basilique avant de s’orienter ensuite vers des tentes pour vivre, chacun à son rythme, la Parole de Dieu. 

De là, se sont formés des petits groupes de réflexion et de partage sur différentes thématiques (Géthsémani, le bon accueil, le monde à l’envers…). Pendant la louange du matin, plusieurs témoins dont une soignante-visiteuse du Service Évangélique des Malades, une aumônier de Rangueil, une personne malade et une autre bien portante, s’étaient déjà notamment penchées sur la question de la bonté et sur ce que cela recouvrait pour elles. Sous les tentes, les pèlerins étaient invités à croiser leurs regards et leur vécu à partir de plusieurs questions : « Quelles sont les personnes que je n’arrive pas à accueillir et pourquoi ? », « Est-ce que je fais attention à la présence de Jésus ? » ou encore « Et moi, suis-je du côté de ceux qui se croient justes ou du côté de ceux qui se reconnaissent pêcheurs ?  »

Des lieux de passage, telle la Porte sainte, la fontaine Sainte-Germaine…, ainsi que des haltes pour laisser le temps à la réflexion ou à la prière et la possibilité de recevoir le sacrement de réconciliation, avaient été prévus. De sorte qu’au gré de ses déplacements, d’une grande liberté – et du coup dans une grande sérénité !, chacun a pu aller et venir où bon lui semblait et vivre pleinement son Jubilé. Dans les moments de rassemblement, on a senti une belle fraternité et une ferveur certaine, notamment durant les temps de louange qui venaient scander la journée toutes les heures, la pause-repas… et bien sûr pendant la messe qui est venue clore cette belle journée prometteuse de l’été et faire monter toutes les prières vers le Ciel !