Carême : la prière

La prière

 

Durant le carême, il nous est demandé de nous tourner plus intensément vers Dieu. Concrètement, cela demande une certaine discipline de notre part. Aussi, est-il important d’expliciter les raisons de prier davantage afin d’en rendre l’exercice sinon plus facile, du moins plus motivant.

Discipline

Si nous voulons prier davantage, nous devrons nous plier à une certaine discipline. Il sera question de fréquence (tout les combien ?), et de durée (combien de temps ?). Les autres modalités (où et comment ?) ne relèvent pas à proprement parler de la discipline. Est-il nécessaire d’en passer par là ? N’est-ce pas altérer la spontanéité de notre élan vers Dieu ? Oui, mais qu’arrivera-t-il si nous n’avons plus envie de prier régulièrement ? Les raisons ne manquent pas de zapper le « moment oraison » : manque de foi, frustration de ne pas être exaucé immédiatement, sentiment de ramer à contre-courant quand tout le monde autour de nous se fiche du carême, difficulté à faire sortir nos pensées de l’orbite de nos préoccupations habituelles pour les tourner vers Dieu, etc. Et puis, nous ne sommes pas de purs esprits. Soumis à l’attraction terrestre comme nos semblables, le monde nous alourdit, nous leste de toutes sortes de soucis. Si nous ne nous décidons pas pour un minimum de discipline, notre belle résolution prise le jour des cendres de prier plus assidûment risque de ne pas passer la semaine !

Qui prier ? Pour qui ? Et comment ?

Il n’est pas interdit d’être inventif dans la recherche de carburant pour alimenter notre détermination du départ. Par exemple, la première semaine, je prie pour mes collègues, la seconde, pour mes coreligionnaires, la troisième, pour mes amis, la quatrième, pour ma famille, enfin la cinquième pour ceux que je n’aime pas…Ou bien, je prie successivement le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Je peux terminer par la Vierge Marie et la Passion. Ou bien encore, je peux m’aider de scènes évangéliques, et faire résonner en moi ce qu’elles m’inspirent comme demande pour le monde et pour ma vie de baptisé.

 

Jean-Michel Castaing