D’où nous viennent nos traditions liées à l’Avent ?

SYMBOLES ET TRADITIONS

D’où nous viennent nos traditions liées à l’Avent ?

Couronne, bougies, calendrier, arbres décorés, crèches, santons, marchés… Autant de traditions pour marquer l’attente joyeuse de Noël. Retrouvons leur origine et leurs racines chrétiennes.

La crèche, que les chrétiens ont l’habitude d’installer dans leurs maisons est une représentation de la naissance et du mystère de Jésus, pauvre parmi les pauvres. Du latin « cripia », le nom nous renvoie à la mangeoire des animaux qui aurait servi de berceau à Jésus, comme nous l’indique saint Luc dans son Évangile. On montrait une mangeoire aux pèlerins de Bethléem dès le IIIème siècle. Mais c’est davantage du Moyen-Age que la tradition nous vient tandis qu’autour de Noël étaient jouées des saynètes devant les églises mimant l’enfance de Jésus. Au XIIIème siècle, saint François d’Assise aurait le premier eu l’idée d’une crèche vivante. Autour de la Sainte Famille, Jésus, Marie et Joseph, les personnages et les animaux qu’on y place nous parlent de l’Evangile ou de traditions populaires.

Constituée de branches de sapin vert, la couronne est par excellence le symbole chrétien de l’Avent. Le cercle symbolise le monde, le branchage toujours vert la vie et les quatre bougies représentent les quatre dimanches avant Noël. Le premier dimanche, on allume la première bougie, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’à la nuit de Noël, quatre flammes brillent ensemble pour annoncer la grande lumière de Jésus venu sur terre.
La couronne de feuillage et de rubans qui décore souvent nos portes de maison a, elle, un sens un peu différent : c’est un signe de paix et d’hospitalité.

Même s’il était déjà présent dans les traditions païennes, c’est en Alsace, au XVIème siècle, qu’on a pris l’habitude de dresser des arbres de Noël, généralement un sapin, dans le souci de rester toujours vert en décembre. Symbole de la vie et gardien de l’espérance, il nous rappelle l’arbre du paradis ou l’arbre de Jessé dans l’Ancien Testament. Au début, on le décorait de fruits et de fleurs, puis de bougies ; aujourd’hui les boules, guirlandes et autres lumières électriques les ont largement remplacées. Le grand cierge placé en son sommet a laissé sa place à l’étoile de Bethléem qui éclaire dans la nuit, à l’image de Jésus venant dans le monde éclairer les hommes. Davantage privilégié que la crèche par les protestants en Allemagne, la tradition du sapin est revenue en France en 1837, grâce à la belle-fille de Louis-Philippe qui était allemande !

Autre symbole de l’attente, le calendrier accompagne petits et grands sur le chemin vers Noël. C’est à nouveau en Allemagne, au XIXème siècle, que certaines familles protestantes ont pris pour habitude d’accrocher au mur une image pieuse chaque matin, pendant 24 jours. En 1920 est apparu le premier calendrier commercial auquel il fallait ouvrir des petites portes et fenêtres ; c’est en 1958 qu’on y a caché un chocolat pour la première fois.

Quant aux santons, ces petits personnages de terre, ils nous viennent de Provence et ont commencé à se répandre dès le XIIIème siècle. Certains y voient un symbole de chrétienté, d’autres affirment qu’ils racontent la résistance populaire face à l’interdiction des messes de minuit à l’époque de la Révolution française. Quoi qu’il en soit, cette tradition se vit aussi en Pologne ou au Brésil, soit bien loin de notre Provence française !

Quelques idées afin de vivre l’Avent en famille :

- Pour accompagner l’attente et l’espérance qui se vivent pendant l’Avent, une vieille tradition consiste à faire germer du blé ou des lentilles. Dans une petite coupelle et en y ajoutant régulièrement de l’eau, les enfants peuvent, dès le début de l’Avent, les faire germer. Au fur et à mesure des semaines, ils pourront voir pousser et grandir leur espérance.

- Chaque dimanche, au moment d’allumer une nouvelle bougie sur la couronne, ce peut être l’occasion de prier en famille. Ce geste, qui captive l’attention des plus petits, accompagne la prière et ponctue la route vers Noël.

- La prière peut bien entendu se faire aussi autour de la crèche, centre d’émerveillement pour les plus jeunes. On pourra au choix choisir une prière, lire et expliquer l’évangile du jour ou réfléchir avec les plus grands à une intention de prière préparée au préalable. On peut aussi impliquer ses enfants en leur demandant de repérer et de noter pendant la semaine tout ce qui, pour eux, aura été un signe de joie, d’espérance ou de paix, vécu en famille ou à l’école, vu à la télévision ou entendu ailleurs. La prière sera ainsi pour eux l’occasion de les partager avec le reste de famille.

- Soyez imaginatifs ! Si vous vous êtes lancé dans la création d’un calendrier de l’Avent (il en existe de nombreux modèles sur internet ou des prêts-à-customiser dans le commerce), garnissez-le d’une petite phrase extraite d’un psaume ou d’un autre texte sacré, d’une image pieuse, d’un coloriage ou d’un petit santon qui viendra agrandir votre crèche. Originalité et succès garanti !

- Si vous avez acheté des veilleuses auprès d’une association, Secours catholique par exemple, ou que vous les avez confectionnées vous-même, vous pouvez les offrir, allumées, à des personnes isolées ou âgées, ou encore à vos voisins. En même temps que la visite, cela peut être aussi l’occasion d’offrir ou de partager une prière, sur une carte de Noël par exemple. La nuit de Noël, la veilleuse pourra être allumée et déposée sur le rebord de la fenêtre.

Joyeux Avent à tous !