Vers la mi-juin, va paraître la nouvelle encyclique du pape François qui sera consacrée à l’écologie. Une parole très attendue en cette année 2015, moment essentiel pour les enjeux climatiques, avec la réunion à Paris en décembre de la prochaine COP21.

Les médias nous en parlent de plus en plus : il s’agit de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Elle a d’autant plus d’importance que le protocole de Kyoto n’a pas été relancé, après l’échec du sommet de Copenhage en 2009. Il faut aboutir à un accord international sur le climat pour maintenir le réchauffement mondial à moins de 2°. 

Pourquoi cet engagement du pape et en quoi les chrétiens sont-ils concernés ?

Le réchauffement climatique pose à tout homme de nombreuses questions, que ce soit au niveau économique, alimentaire, sur le plan de la justice intergénérationnelle ou entre pays du Nord et du Sud. Notre modèle actuel de croissance, qui suppose une croissance infinie alors que nos ressources naturelles sont limitées, n’est pas soutenable.
Le croyant sait que la Création lui a été confiée, qu’il est co-créateur, mais cela implique une responsabilité de sa part et un nécessaire partage dans un monde globalisé. Le « bien commun » est universel et doit bénéficier à tous les hommes. Le pape François a une parole forte et son engagement est essentiel pour éclairer les chrétiens et nous aider à passer d’une société de consommation fondée sur l’avoir à une société de l’être.

Le CCFD-Terre solidaire, ONG de solidarité internationale, créée en 1961, à l’initiative des évêques de France, s’engage en 2015 pour la « justice climatique » : 800 millions de personnes souffrent encore de la faim. Si nous maintenons nos émissions de gaz à effet de serre au niveau actuel, ce sont 600 millions de personnes supplémentaires qui souffriront de la faim d’ici 2080, à cause de la mise en péril des cultures, des ressources de la mer... Des signes d’espoir : les changements sont déjà en cours ! Les partenaires du CCFD expérimentent déjà des modèles de développement alternatif qui apportent des réponses concrètes face au défi climatique : agroécologie, agriculture urbaine circuits courts, et tout cela se développe en France également, mais il faut accentuer cette dynamique.

Françoise Laborde
Délégation du CCFD-Terre solidaire du diocèse de Toulouse