De Toulouse à la Terre Sainte

Service diocésain des pèlerinages

De Toulouse à la Terre Sainte

« Un pèlerinage c’est un déplacement, dans l’espace et en soi-même. Pour les 45 pèlerins que nous étions, partis avec le diocèse de Toulouse en Terre Sainte entre le 2 et le11 octobre, il en fût bien ainsi. Il faut rendre grâce aux organisateurs qui surent nous guider dans ce voyage spirituel par le choix même de l’itinéraire.

Commencer par le désert, c’est retourner aux sources de la rencontre avec Dieu telle que l’ont éprouvé tant de grandes figures de l’Ancien comme du Nouveau Testament « Je la conduirai au désert et parlerai à son cœur  » (Os 2, 16) Puis descendre au niveau de la Mer Morte (- 430 mètres) et lentement remonter le long du Jourdain vers les collines de Galilée en évoquant toute la vie de Jésus : son baptême (et le nôtre), sa vie cachée à Nazareth, son ministère en Galilée.

Le lac de Tibériade, calme et paisible, parle des Béatitudes, les foules d’aujourd’hui évoquent celles d’hier qui émurent Jésus (Mc 6, 34). La messe en ces lieux-même qu’il foulât, où il enseignât, est une des plus belles que nous ayons eues.

Et terminer par la montée à Jérusalem avec un détour par le Mont Carmel (Élie) et Césarée maritime (saint Paul), Bethléem et Jérusalem : un raccourci saisissant, de la naissance à la mort. Si proches et pourtant si éloignées par les frontières, murs et check-points. Jérusalem qui porte la paix en son nom et tant de tensions dans ses murs !

Elle était calme pourtant en ces jours, et nous avons pu aller dans les lieux importants des trois religions : esplanade des mosquées, murs occidental et lieux saints chrétiens. C’était pendant le fête juive de Soukot (les cabanes) et la foule des juifs orthodoxes était dense, chacun avec sa palme.

Ces deux jours à Jérusalem nous ont permis de prier en découvrant les lieux où Jésus a vécu ses derniers moments : le Mont des Oliviers et ses sanctuaires, le Cénacle, l’Anastasis enfin.

Ce pèlerinage fût la découverte non seulement de sites, de lieux chargés de sens mais aussi la rencontre de belles personnes, les chrétiens natifs du pays ou venus d’ailleurs, qui œuvrent pour le maintien des chrétiens dans le berceau même du christianisme mais aussi pour l’accueil des plus démunis de toutes confessions. Notre dernier visage, celui du Frère Olivier dans son monastère d’Abu Gosh, largement ouvert à la rencontre des hommes de bonne volonté.
Ce pèlerinage nous fit aussi prendre conscience de l’universalité de notre religion avec ses groupes de chrétiens des cinq continents que nous avons croisés et côtoyés (sans oublier les pèlerins du diocèse de Beauvais).
Nous avons eu le regret de ne pas avoir eu Mgr Le Gall comme compagnon, mais nous remercions le père Dominique qui nous a rejoints. Un grand merci aussi à Bernadette, attentive à toutes et à tous, à Dominique Desvernois pour son accompagnement spirituel, à Cathy Leblanc pour la conduite des chants, et à Alain notre guide si compétent. »

Christiane et Philippe Thuilliez,
des pèlerins du diocèse

 

 

Synopsis

Première journée : descente des gorges d’Ein Advat jusqu’aux sources. Situées dans le Negev, marche dans un canyon creusé par la rivière actuellement presque asséchée, jusqu’au niveau d’une cascade. Décor saisissant de beauté et majesté du désert. Messe en plein air sous 37 degres sur le site d’Avdat, fondé par les nabatéens, dans les ruines d’époque byzantine.

Jour 2 : journée commencée par la messe au promontoire de Wadi Qelt. L’espace aménagé étant occupé par d’autres pèlerins, la messe s’est déroulée sur une minuscule plateforme au bord du ravin. À gauche Jérusalem, à droite Jéricho, et les montagnes arrides en horizon. Puis marche le long du Wadi Qelt, qui rappelle les chemins de Jésus dans le désert. Journée forte en émotions puisqu’elle s’est poursuivie par un temps de prière à l’endroit du baptême de Jésus au bord du Jourdain. Enfin, renouvellement de notre profession de foi baptismale.

Jour 3 : Découverte de Nazareth. Visite de la synagogue, à l’emplacement présumé de celle du temps de Jésus. Passage à la fontaine de la Vierge dans l’église Saint-Gabriel et visite de la basilique de l’Annonciation, écrin à la grotte de l’Annonciation et aux vestiges des anciens sanctuaires. Après-midi très chaude consacré au mont Tabor. La basilique de la Transfiguration. Occasion d’une lecture de l’Évangile et sur site, les paroles prennent vie. Soirée-rencontre avec Mrgr Kildani, évêque auxiliaire de Nazareth. A évoqué les difficultés de la gestion du patriarcat latin, dont les chrétiens sont de Palestine, de Jordanie... : " il y a une multitude de langues et de rites, tout comme au temps de Jésus. C’est une église vivante qui accueille des milliers de pèlerins de toute nationalités, une Église de saints (Charles de Foucault, sœur Mariam Baouardy...). Quatre papes sont venus en Terre Sainte, car elle est chère à leur cœur. C’est une église de dialogue entre les religions et on essaye de s’aimer l’un l’autre "

À la veille du départ, deux belles rencontres : au patriarcat latin, nous avons été reçus par l’évêque auxiliaire émérite de Jérusalem. L’après-midi, à la fin de la messe en la cathédrale de l’Annonciation, c’est Mgr Jules Zerey qui nous parlé de l’église grecque melkite catholique. L’un comme l’autre, après avoir parlé de leur diocèse, ont évoqué le rôle de la France autrefois. Son grand nombre de saints, son action missionnaire. Ils regrettent la baisse de la foi dans notre pays et nous ont demandé de repartir avec une foi plus vive et plus communicative. Soyons joyeux, Christ est ressuscité, Alléluia !

 


Actualité publiée le 31 octobre 2017