« Nous avons tous quelque chose à dire »
Depuis le 18 janvier, les États Généraux de la Bioéthique sont ouverts. Il s’agit d’une vaste consultation citoyenne pour préparer la révision des lois sur la bioéthique. Chacun pourra s’exprimer et donner son avis. Les titres des thèmes abordés donnent le ton : intelligence artificielle, cellules souches, développement embryonnaire, etc. Ils ont de quoi donner le vertige. Mais faut-il pour autant laisser aux spécialistes le soin de régler les questions éthiques posées par ces pratiques ?
Dans chacune des décisions qui seront prises au sujet de ces lois, c’est le devenir de l’être humain qui se trouve engagé de multiples manières. Sur ce que nous pouvons devenir aux travers de ces nouvelles techniques, nous avons tous quelque chose à dire. Ne nous disons pas : « Je ne peux rien faire ». Il est toujours possible de faire quelque chose. Ne nous disons pas « C’est l’affaire des papes, c’est l’affaire des prêtres, c’est l’affaire des grands ». Chaque voix compte, chaque voix peut être prophétique.
Nous pouvons faire l’effort de nous informer pour savoir de quoi il s’agit. S’intéresser aux positions des uns et des autres, même celles qui ne nous plaisent pas. Nous pouvons nous nourrir de l’enseignement des papes. Les ressources en information nous sont grandement facilitées aujourd’hui grâce à internet. Nous pouvons agir, au nom de notre humanité singulière et unique, en participant aux débats qui seront organisés dans nos régions, ou en écrivant sur les sites internet dédiés à cette consultation. Une parole, même maladroite, reste une parole. Nous pouvons prier avec un cœur sincère : pour ceux qui organisent ces consultations, ceux qui y participent, ceux qui auront à décider. Que leur cœur soit disponible à l’Esprit de Dieu qui nous exhorte à faire ce qui conduit vers la vie.
Père Hervé Gaignard,
Vicaire Général du diocèse de Toulouse