Le 11 février 2020 sera la 28ème Journée Mondiale du Malade. Elle nous rappelle la solidarité du Fils de l’homme face à une humanité affligée et souffrante : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le poids du fardeau, et moi, je vous soulagerai. » (Mt 11,28)
C’est l’invitation que fait le Christ aux malades, aux fragiles, à ceux qui se savent dépendants. Comme il a lui aussi fait l’expérience de la souffrance humaine et du réconfort reçu du Père, elle s’adresse d’abord à ceux que Jésus nomme les « tout-petits », ceux qui reçoivent en premier lieu la révélation chrétienne (Mt 11,25). Car nos frères et sœurs malades attirent le regard et le cœur de Jésus.
Donner le réconfort nécessaire aux malades oblige à la justesse des mots, des attitudes, des silences. Accepter de se savoir dépendant est un lourd fardeau, mais le visiteur peut également mesurer les limites de son humanité. Survient alors un moment de vérité et la visite devient dès lors une véritable rencontre entre deux personnes. Certes les rôles ne sont pas symétriques : l’un donne de sa vitalité, de sa tendresse et toute son attention... tandis que l’autre lui fait toucher du doigt et comprendre la valeur de la vie et la dignité de la personne humaine.
Cette rencontre réconforte la personne malade et fait grandir humainement, dans sa capacité à se donner, celle qui visite. Ce lieu de vérité prend tout son sens en Jésus-Christ et durant ces temps d’échange fraternel ou de prière, la chambre d’hôpital devient une chapelle. À la rencontre personnelle vient s’ajouter la grâce d’une présence indicible. Cette rencontre nous fait alors grandir dans la foi. Les mots de Jésus prennent tout leur poids : « Je vous soulagerai » et nombre de personnes en sont transformées.
Père Pascal Desbois,
prêtre-aumônier à l’hôpital Purpan
et vicaire des paroisses du Sacré-Cœur et de Saint-Nicolas
► Lire ici le message du pape François pour la XXVIIIème Journée mondiale du Malade 2020.