Frère Giuseppe Maria della Misericordia Infinita di Dio est frère dans la Communauté des Béatitudes d’Italie. À Blagnac depuis 5ans, il termine sa formation en vue d’être ordonné prêtre.
Issu d’une famille de culture catholique peu pratiquante, Giuseppe, devenu aujourd’hui frère Giuseppe Maria, a longtemps cherché avant toute chose à sa réalisation professionnelle comme architecte et artiste. « Mes relations avec les autres étaient plutôt intéressées, mon regard sur la beauté des femmes déformé et mes toiles étaient sombres d’égoïsme… » déplore-t-il en songeant à son passé. Parfois, réfléchissant au sens de sa vie, il sentait que quelque chose d’essentiel lui manquait mais ne s’attardant pas sur ces pensées, il suivait sa quête effrénée de bonheur. Cependant la vie et ses aléas ramènent parfois en bloc ces questions que l’on veut fuir. Giuseppe a vécu des moments très difficiles avec sa famille. Son père, son frère et sa grand-mère furent touchés durant la même période par de graves problèmes de santé. Et chose incroyable mais vraie, c’est dans ce contexte d’épreuve qu’il a expérimenté la proximité de Dieu. « Encore aujourd’hui, je me souviens de la paix qui nous accompagnait tous les jours lorsqu’on se déplaçait d’un hôpital à l’autre. » Cette expérience lui a « ouvert le cœur aux besoins des autres » et lui a fait saisir « la fidélité et l’amour gratuit de Dieu pour ses enfants qui sont dans la détresse ». « C’est surtout quand j’étais auprès de mon frère peu après son accident que j’ai crié vers le Seigneur. Il était là, devant moi, dans le coma, le visage défiguré par les blessures... Je Lui ai demandé de sauver sa vie. Alors j’ai promis que je me rapprocherai de Lui dans l’Église… »
« Le Seigneur entend le cri de ma prière ! » (Ps 116,1). Les trois membres de sa famille ont étés miraculés. « J’en ai eu la certitude personnelle confirmée par les avis des médecins. Mes yeux de chair ont pu voir la fidélité du Seigneur. J’ai alors pris conscience de mon infidélité et dans mon cœur est né un grand désir de revenir à Lui sérieusement ».
C’est un an après ces événements, en passant devant l’église de son village que Giuseppe s’est souvenu de sa promesse. « Je me suis senti poussé à y entrer pour me confesser. Après un temps d’hésitation, j’ai trouvé le courage de franchir la porte de l’église… C’est là que j’ai fait une très forte expérience du pardon de Dieu. » Ce fut une expérience décisive, un tremplin qui a lancé Giuseppe vers un chemin de conversion. « Quand je me suis « relevé » du confessionnal, j’avais la certitude qu’un changement avait eu lieu en moi. Un sentiment profond de joie, de paix, de légèreté gracieuse habitait mon cœur. Même au niveau physique, en marchant, j’avais la sensation d’être très léger. Tout cela me laissait dans un état d’émerveillement face aux effets de la douce miséricorde de Dieu. Et à quelques signes que j’ai personnellement reconnus, j’ai su que Marie a joué un rôle important en tant que Mère de Miséricorde… »
Depuis ce jour-là, malgré les chutes, Giuseppe a retrouvé un lien profond avec le Christ. « Ce qui blesse le plus le Seigneur, ce ne sont pas nos péchés mais nos manques de confiance dans son immense miséricorde… » Ce chemin a fait naître en lui le désir de se consacrer à Dieu et de devenir un serviteur de la Miséricorde. « En 2005 j’ai décidé de laisser tout pour suivre le Christ. En découvrant le trésor de la Miséricorde, j’ai trouvé le trésor de ma vie ». « Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ… Celui qui le trouve, ravi de joie vends tout… » (Mt 13,44).
Valérie de Bouvet
Une expérience bouleversante a mis Bénédicte, jeune maman de trois enfants, sur la voie de la miséricorde. Cela a tout changé dans sa vie. Elle tâche aujourd’hui de la « goûter », jour après jour et de la donner aux autres.
Franco-japonaise et commingeoise d’adoption, Maïté prend soin de pèlerins passant par Saint-Bertrand-de-Comminges depuis plus de 10 ans. Une manière pour elle d’accueillir les gens comme elle aurait aimé être accueillie, tout au long de sa vie « fracassée », de tendre la main comme elle aurait voulu qu’on lui tende.
« Blessée, je ne cesserai jamais d’aimer », c’est la devise de la Communauté de l’Agneau. Deux par deux, celles que l’on nomme « les petites sœurs » sillonnent les routes à la rencontre de leurs frères, leur parler de Dieu, évoquer ce bien si précieux qu’est la miséricorde. C’est toujours ainsi qu’elles sont envoyées en mission, témoigner de choses assez grandes pour qu’elles y consacrent leur vie.