J27, Samedi saint, un grand silence

Un grand silence... Le samedi, ce jour si particullier où l’on recherche le Christ. Lui, toujours si présent, nous le cherchons et il se dérobe. Depuis le jeudi soir, il n’est plus dans le tablernacle. Depuis jeudi soir, plus d’eucharisie. Nous le cherchons et nous sommes un peu perdus.

En même temps, les petites mains se préparent : des bougies sont disposées un peu partout en prévision de la Vigile pascale, des bouquets sont confectionnés, chacun répète des chants et un bon déjeuner se prépare pour le dimanche. Tout simplement car nous le cherchons mais nous sommes dans la merveilleuse confiance qu’il va nous rejoindre ce soir en une magnifique fête. Viens, Seigneur Jésus !

Vous trouverez une jolie méditation sur ce grand silence, ici.

En vidéo (clic !)

Prière

Un grand silence règne aujourd’hui sur la terre, un grand silence et une grande solitude. Un grand silence parce que le Roi dort. La terre a tremblé et s’est calmée parce que Dieu s’est endormi dans la chair et qu’il est allé réveiller ceux qui dormaient depuis des siècles. Dieu est mort dans la chair et les enfers ont tressailli. Dieu s’est endormi pour un peu de temps et il a réveillé du sommeil ceux qui séjournaient dans les enfers…

Il va chercher Adam, notre premier Père, la brebis perdue. Il veut aller visiter tous ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort. Il va, pour délivrer de leurs douleurs Adam dans ses liens et Ève, captive avec lui, lui qui est en même temps leur Dieu et leur Fils. Descendons donc avec lui pour voir l’Alliance entre Dieu et les hommes…

Là se trouve Adam, le premier Père, et comme premier créé, enterré plus profondément que tous les condamnés.
Là se trouve Abel, le premier mort et comme premier pasteur juste, figure du meurtre injuste du Christ pasteur.
Là se trouve Noé, figure du Christ, le constructeur de la grande arche de Dieu, l’Église…
Là se trouve Abraham, le père du Christ, le sacrificateur, qui offrit à Dieu par le glaive et sans le glaive un sacrifice mortel sans mort.
Là demeure Moïse, dans les ténèbres inférieures, lui qui a jadis séjourné dans les ténèbres supérieures de l’arche de Dieu.
Là se trouve Daniel dans la fosse de l’enfer, lui qui, jadis, a séjourné sur la terre dans la fosse aux lions.
Là se trouve Jérémie, dans la fosse de boue, dans le trou de l’enfer, dans la corruption de la mort.
Là se trouve Jonas dans le monstre capable de contenir le monde, c’est-à-dire dans l’enfer, en signe du Christ éternel.
Et parmi les Prophètes il en est un qui s’écrie : « Du ventre de l’enfer, entends ma supplication, écoute mon cri ! » et un autre : « Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur, écoute mon appel ! » ; et un autre : « Fais briller sur nous ta face et nous serons sauvés… »

Sermon de Saint Épiphane, évêque.

La pause sourire

Le coin de nos paroisses

Toutes les informations pour la Vigile pascale sont consultables ici .
La feuille de chants pour vous accompagner est téléchargeable ici.

Les Sœurs dominicaines du Saint Nom de Jésus, présentes dans trois communautés du diocèse, vivent le confinement à leur manière :

• en mode « maison de retraite missionnaire » pour nos sœurs de Sainte Germaine, à Montréjeau. Elles sont aidées et en bonne santé, même si l’âge est parfois lourd à porter. Les sœurs prient en union avec tous les cathos confinés, portant devant Dieu les intentions de tout le diocèse,
• en « mode activité missionnaire confinée » pour les sœurs de la communauté de l’Annonciation à Seilh, et celles de la communauté de Saint Thomas d’Aquin à Toulouse. Pour elles toutes, c’est l’occasion d’une vie commune renforcée, et pourquoi pas renouvelée. La prière, la vie quotidienne, la détente, prennent du temps. À l’Annonciation, les sœurs en ont profité pour avancer dans la réinstallation de leur oratoire, et travailler le chant pour la liturgie. À Saint Thomas d’Aquin, elles ont également travaillé le chant. Les sœurs qui enseignent ont assuré la continuité pédagogique auprès de leurs élèves. Toutes portent dans la prière les intentions qui leur ont été confiées, et c’est une occasion d’échanger plus profondément avec l’une ou l’autre des personnes avec lesquelles elles travaillent.
  
   

Marion et Cyprien, deux étudiants de la paroisse étudiant, parlent de leur foi et de la joie profonde qu’elle leur procure. Ils nous expliquent en quoi cette joie est un fruit important de la foi. Bon visionnage ici !

La bonne idée du jour

Incroyablement beau et reposant ! Ce magnifique dessin sur sable nous raconte l’histoire de Pâques comme décrite dans la Bible : « Jésus a été à la mort à cause de nos péchés et Dieu l’a ramené à la vie pour nous rendre justes devant lui.  » (Romains 4-25)

​Une retraite pascale à la maison du 12 au 19 avril, en plein octave pascal ? Voilà l’idée du Réseau Mondial de la Prière, en ce temps où la détresse humaine est si grande. "Unissons nos cœurs et nos voix pour semer la fraternité et nous ouvrir à l’espérance ". Toutes les informations ici !

Le slam, c’est de la poésie déclamée rythmitiquement, l’une enrichit l’autre. Ici Narcisse "slame" pour les personnels qui soignent. Magnifique et très dépaysant. À écouter ici.

 

Le coin des enfants

Une Vigile pascale adaptée pour les enfants qui sont à la maison ? L’abbé François de Larboust nous propose une liturgie pour célébrer en famille la nuit de Pâques.

Quand un "conseiller" du président Macron se réfère à l’expérience de confinement des apôtres et en tire des conclusions évangéliques. Une vidéo pour les plus de 12 ans, ici.

Pour se remémorer la Semaine sainte et comprendre le chemin que nous avons parcouru ainsi que l’attente dans laquelle nous sommes, voici un cahier de coloriages !

Deux minis-activités pour attendre Pâques avec les plus jeunes : ​

• des petites cuillères en chocolat, à offrir à tous ceux qu’on aime !
• ​une carte de Pâques à décorer.

Le texte du jour

Le Cardinal Lustiger, lors du Congrès pour la Nouvelle Évangélisation en 2005, évoquait comment l’Église vit sous le régime de l’Esprit.