La chasse au trésor à bicyclette

Vélo - Le pélé VTT

La chasse au trésor à bicyclette

Dans la famille du pélé VTT (vélo tout-terrain), je demande les pédalants. Ce sont 90 collégiens, répartis par équipe de douze, encadrés par deux étudiants et accompagnés par un prêtre, un séminariste, un religieux ou une religieuse.

Dans la famille du pélé VTT, je demande aussi une soixantaine de bénévoles : ceux qui montent et démontent les tentes, animent les veillées, transportent les sacs à dos : les lycéens. Ce sont aussi les TTV (les très très vieux, c’est à dire les plus de 20 ans – on ne se vexe pas !). Ceux-là réparent les vélos, assurent l’intendance, la logistique, le soutien médical, la sécurité...

Au sein de chaque équipe un trésor est à découvrir. Ce trésor, c’est celui qui peine, celui qui a chaud ou soif, celui qui tire la langue quand la côte est raide, celui dont le pneu crève régulièrement, celui qui patine dans la gadoue. Cet éclopé du pélé VTT pourrait être une charge pour l’équipe. Il est au contraire un premier moyen pour grandir dans la charité. Chacun va être attentif à lui, caler sa vitesse sur ce plus lent, donner un peu de son eau quand sa gourde est vide. Bruno James, chargé de l’organisation d’une route, précise : « Au fur et à mesure du pèlerinage, une dynamique se crée autour de celui qui peine et est aidé. C’est la joie d’arriver tous ensemble à chaque étape. Celui qui est en difficulté va aider l’équipe à croître dans la charité : c’est la pastorale de l’échec.  »

L’effort physique fourni par les jeunes - 25 km par jour - leur permet de se dépasser. C’est comme dans la vie spirituelle : si on n’avance pas, on recule ! De plus, la présence, dans chaque équipe d’un ABS, un animateur boosté spirituellement, c’est-à-dire un séminariste, un prêtre, un religieux ou une religieuse, permet à chacun d’être au contact de ceux qui ont consacré leur vie au Seigneur. C’est évidemment un bon moyen pour chaque participant de s’interroger sur sa propre vocation. Et, voir une religieuse en habit sur son vélo tout terrain, avouons que ça n’est pas courant. De quoi susciter auprès des jeunes quelques questions et de remettre en cause certaines idées reçues.

Mais l’évangélisation ne s’arrête pas aux pédalants. Olivier Pallaruelo est un passionné de vélo. Il vient chaque année assurer l’entretien quotidien des VTT et aider à la sécurité. « N’ayant pas trop le temps ni l’envie d’aller à la messe pendant l’année - on n’y bouge pas assez - ce pélé VTT est pour moi une parenthèse. C’est comme une petite retraite, une expérience de dépouillement, privé de mon petit confort habituel. Participer aux temps de prière m’aide à avancer. Voir les jeunes prêtres et religieux me fait du bien ». Pourquoi continue t-il année après année ? « J’aime me rendre utile. Dieu m’a donné des mains, alors je m’en sers !  » Notre spécialiste mécanique a recruté à son tour des passionnés de vélo : ses compagnons de route, des techniciens de magasin de sport. C’est pour eux l’occasion de découvrir une église jeune, dynamique, joyeuse, libre, loin des clichés habituels. Car, c’est comme au club Med, tout est proposé, rien n’est imposé. Ainsi la messe, les temps de prière et d’adoration, les veillées de réconciliation, les témoignages : jeunes ou moins jeunes y participent volontiers, spontanément. 

Ce pélé VTT est une balise dans l’année scolaire. Il permet de susciter une étincelle, cette petite flamme qui ne demande qu’à grandir au gré des rencontres au sein des paroisses, des sacrements reçus, des actes de charité renouvelés sans compter.

 

 


Album photo


 

Le pélé VTT version 2017 :

Cette année, ce n’était non pas deux mais trois routes !

  • la Via Occitania et la via de Tolosa, début juillet comme à l’accoutumée
  • mais aussi la via Pastelou, qui s’est élancée, elle, du 23 au 27 août

Toutes ces routes ont convergées vers Saint-Bertrand-de-Comminges, le sanctuaire marial. Leur thème commun était "Les mystères lumineux du rosaire".

Chaque année, renseignements et inscriptions sur http://www.pele-vtt.fr