Le Mouvement Chrétien des Retraités fête ses 50 ans à Montréjeau

Quatre cents membres du Mouvement Chrétien des Retraité (MCR) des diocèses de Toulouse, d’Auch, de Pamiers et de Tarbes-Lourdes se sont retrouvés le 30 mai dans la salle des fêtes de Montréjeau pour célébrer régionalement le cinquantième anniversaire du mouvement. Le compte rendu de Catherine Decout.

Dans la continuité des Journées nationales de Strasbourg, le jeudi 30 mai 2013 quatre cents membres du MCR des diocèses de Toulouse, d’Auch, de Pamiers et de Tarbes-Lourdes se sont retrouvés dans la salle des fêtes de Montréjeau pour célébrer, régionalement, le cinquantième anniversaire du mouvement. Le bureau national était particulièrement bien représenté par notre présidente Monique Bodhuin et par Alain Henry, notre secrétaire général.

L’équipe de Montréjeau, sous la direction de Germaine avait accompli un travail remarquable de décoration et de préparation avec, pour certains aspects, l’aide bienveillante de la mairie. Et nous avons aussi bénéficié grâce à Bruno d’un matériel audiovisuel de grande qualité.
A 10h précise René Rigot, représentant de la CIL au Comité Directeur et président du MCR du diocèse de Toulouse, introduisit la journée en présentant les présidentes des autres diocèses, Thérèse Hébert et Marie Agnelle Job pour le diocèse d’Auch, Marie Hélène Monnin pour celui de Tarbes-Lourdes et Catherine Decout pour celui de Pamiers.
Puis il donna la parole au maire et au curé de Montréjeau. Chacun présenta, à travers sa fonction, sa ville. L’un comme l’autre soulignèrent l’importance sociologique des retraités dans ce territoire mais aussi la douceur de vivre de cette région à laquelle les retraités n’étaient pas étrangers. En effet leur investissement dans la vie associative et/ou l’attachement à la vie des communautés paroissiales favorisaient des rapports humains chaleureux.

Paroles de Témoins

La matinée se poursuivit par la projection des témoignages qui avaient été retenus pour Strasbourg, puis se continua par la présentation, par Catherine, des paroles de témoins appartenant plus spécifiquement aux diocèses présents à cette journée.
On pourrait rapidement les caractériser ainsi : il y a l’originalité du parcours personnel d’André qu’une musulmane introduisit dans l’association Voir Ensemble ; très différente l’aventure collective des Brodeuses de Bannières qui au fil des points sur la toile de lin, tissent des liens d’amitié, de partage et de prière pour faire se rencontrer les générations.
Et puis viennent les engagements de ceux qui sont à la périphérie des religions mais dont les choix donnent un sens à leur vie personnelle et citoyenne : c’est le sens des engagements de Michèle dans son travail, sa famille, sa ville. C’est aussi le passage du passé au présent quand on fait Le Chemin de la Liberté qui, à partir de la célébration d’une mémoire, débouche sur une éducation à la paix. Enfin il y a celles et ceux qui soignent les églises pour qu’elles restent des lieux habités qui, dans les paysages, continuent à signifier une présence chrétienne : service humble et discret qui accompagne l’existence des communautés paroissiales.
Qu’elles soient souriantes, profondes ou émouvantes, ces histoires de vie montraient la variété de ce que font les retraités dans nos sociétés et les richesses qu’ils apportent.

Intervention de Monique Bodhuin

Pour clore la matinée Monique Bodhuin explicita les orientations du projet du MCR :

Le renouveau dans la continuité.

En voici les grandes lignes.

La continuité

Tous les témoignages recueillis sur l’ensemble de la France prouvent qu’il y a chez les retraités chrétiens mais pas seulement, une culture ancienne de l’engagement. Et toutes les analyses soulignent combien l’ancrage dans l’action contribue au bien vieillir. Donc il faut continuer et développer ce qui a fait la force de l’Action Catholique, accueillir, écouter, accompagner par des moyens adaptés.

Le renouveau

Cependant le monde a changé et surtout le rapport de l’Eglise au monde n’est plus du tout le même. C’est pourquoi il faut chercher d’autres manières d’approcher ce monde de plus en plus sécularisé :
  • élargir le champ de notre apostolat en allant davantage vers les seniors, les enfants et petits-enfants,
  • offrir des espaces de recherche et d’échange,
  • affirmer une parole chrétienne non pour dicter une conduite mais pour former des consciences éclairées,
  • inventer de nouveaux arts de vivre et en particulier en s’ouvrant à l’œcuménisme et à l’interreligieux.
Voilà quelques aspects que tous les membres du MCR auront à mettre en oeuvre dans les années qui viennent.

Le repas, autour d’un excellent couscous, fut, comme toujours, un bon moment de partage, pour faire connaissance et tisser entre voisins des liens pour l’avenir.
Le spectacle organisé par Colette, fut une heure de plaisir en donnant à voir, à travers des sketchs, sur le mode amusant mais parfois sérieux, des comportements ou des réflexions sur la vie des retraités. Scénarios écrits et joués par des retraités. C’était sans prétention, léger et divertissant, bon enfant, bref on pourrait dire, bien ajusté à la journée et à ses participants.

La célébration eucharistique

Les vases sacrés et les hosties avaient été apportés de Lourdes par Marie Hélène. L’équipe de Montréjeau et particulièrement Sœur Marie-Jeanne avaient géré le linge et la décoration de l’autel, Nadine et Roman de l’Ariège assuraient la musique et les chants et la prière universelle avait été préparée par Toulouse.
Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, était arrivé entre temps pour présider cette célébration. Nous fûmes tous un peu étonnés de voir se joindre à lui autant de prêtres et de diacres venus de notre assemblée. Dans son homélie il traça un chemin entre les textes de la messe du jour et un parcours qu’il avait fait récemment dans le Lauragais et qui lui permit d’admirer, ce jour-là, les Pyrénées dans toute leur splendeur. Comme Ben Sirac le Sage, il avait vu la beauté de la création qui témoigne de la gloire de Dieu et il précisa comment dans l’évangile de Marc l’aveugle guéri par Jésus, retrouve la vue pour rendre grâce. Et il rapprocha ce parcours, de la prière des psaumes qui commence par une demande, souvent liée à une souffrance, et se termine en action de grâce. C’était aussi la fête de Jeanne d’Arc, il rappela quelques aspects lumineux de ce témoin qui alla jusqu’au bout de sa foi en Jésus, nom qu’elle murmura avant de mourir.

Avant la bénédiction finale, René fit un envoi qui nous incitait à rechercher quelles raisons fondent notre espérance pour reprendre le chemin qu’est le Christ. Véritable conversion personnelle à mettre en œuvre ; et plus précisément cela veut dire, faire en sorte que notre mouvement continue à offrir à de futurs retraités un espace d’échange, de partage pour s’y sentir non seulement heureux mais également vrais. Mais pour cela il y a à suivre un long chemin d’adaptation et d’innovation qui tienne compte du nouveau monde dans lequel nous vivons : voilà le chantier qui maintenant se trouve ouvert devant nous.
Catherine Decout

 


Actualité publiée le 13 juin 2013