Le sacrement des malades

SACREMENT DES MALADES

 

Le sacrement des malades est l’expression de la tendresse de Dieu
pour ceux d’entre nous qui souffrent
dans leur corps ou dans leur cœur.
 

Le Concile Vatican II a préféré le désigner par l’expression « onction des malades » et a renouvelé sa pratique pour qu’il accompagne vraiment un chrétien malade ou souffrant au long de sa vie, à chaque fois que cela sera jugé nécessaire.

Il peut en fait être proposé à différentes périodes de la vie : quand une personne apprend qu’elle est atteinte d’une maladie grave ; quand la maladie devient trop dure à supporter ; quand une souffrance morale devient trop lourde ; au moment de la vieillesse quand la vie devient plus fragile.


Pourquoi ce sacrement ?

Parce que la maladie, la faiblesse marquent la vie de tout homme. Intérieurement, la souffrance isole et donne parfois le sentiment d’être inutile ou encombrant. La maladie peut aussi conduire à la révolte, au repli sur soi, au refus des autres. Elle favorise aussi le retour sur sa vie, sur ce qui n’a pas marché, sur les souffrances passées et les regrets. Inévitablement, même si les espoirs de guérisons sont réels, la maladie évoque la question de la fin de la vie et les angoisses qui l’accompagnent.

 


Le sacrement des malades est-il vraiment utile ?

Pour guérir ? Il arrive régulièrement que le sacrement des malades s’accompagne d’un bien-être, mais il n’apporte pas la guérison comme une potion magique. Face à une souffrance vive, le malade a absolument besoin d’être soutenu. La solitude aggrave la souffrance morale.

Sa vraie utilité vient du renouvellement des relations qu’il permet :

  • relation avec Dieu : l’onction des malades rend visible la tendresse de Dieu pour celui qui la reçoit. Par les signes rituels, le malade reçoit dans son épreuve un appel à recevoir de Dieu la paix, la confiance et le courage pour affronter ce qui l’attend. 
  • relation avec les autres : la présence de frères chrétiens auprès du malade et de ses proches exprime l’importance de ce qui est vécu, de la solidarité : « Ce qui t’arrive compte à nos yeux, ta vie est encore pour nous comme un rendez-vous d’amitié ».
  • relation au sens de la vie : l’onction rappelle au malade que sa vie a du prix aux yeux de Dieu et qu’il est promis à une vie de plénitude dans l’amour de Dieu au-delà de la mort.
 

Jésus et les malades

Au long de sa vie terrestre, Jésus a toujours manifesté une attention particulière pour les malades qu’il rencontrait. « Parcourant la Galilée, il enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu et guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. » nous dit l’Evangile selon saint Matthieu (4, 23).

En guérissant des malades, Jésus fait toujours appel à leur confiance : pour lui, la guérison physique n’est qu’un premier pas, il veut offrir une guérison qui soit aussi morale et spirituelle, comme une restauration de toute la personne. Il ne donne pas de réponse au pourquoi de la souffrance, mais il veut manifester à ceux qui souffrent la tendresse particulière de Dieu et son appel à tenir bon dans l’épreuve. Lui qui a connu la souffrance de la croix et de la mort, il nous promet qu’il y a un passage à trouver, une « Pâque », puisque le mot Pâque signifie « passage » en hébreu.

Par le sacrement, l’Eglise rend visible aujourd’hui encore la présence et la tendresse de Jésus ressuscité pour ses frères humains malades.

 

Comment se déroule la célébration ?

Elle peut avoir lieu à la paroisse au cours d’une messe, dans une maison de retraite, au domicile, en milieu hospitalier.
Elle se déroule de la façon suivante :

  • un temps de prière avec l’écoute de la Parole de Dieu
  • l’imposition des mains qui se fait en silence. Elle est signe de compassion, d’apaisement, d’encouragement. Elle signifie aussi que Dieu communique sa force et offre son salut.
  • l’onction de l’Huile Sainte : le prêtre fait un signe de croix avec l’Huile sur son front et dans les paumes des mains du malade. Elle est signe de miséricorde de Dieu, force dans la maladie, source d’espérance.