Premiers pas d’un pèlerinage d’espérance – Témoignage du père Arnaud Franc.

Mettre en lumière les signes d’espérance

Se laisser guider par les étudiants, aller avec eux à la rencontre de familles en précarité à Bagatelle, prier ensemble avec les lycéens en partance pour Taizé et les paroissiens du St Esprit : la visite des frères a suscité des liens qui ne demandent qu’à s’approfondir.

Etre accueillis par les jeunes qu’ils accueillent : tel était le sens de la visite des frères à Toulouse. Il ne s’agissait pas simplement de venir prier et parler avec eux. Mais d’encourager les jeunes à créer de nouveaux liens de solidarité, là où ils étudient et là où ils vivent, et de mettre en lumière les signes d’espérance déjà bien présents dans leur environnement. Le père Gérard Hall et les sœurs de Bonne Nouvelle Quart-Monde avaient ce désir d’un rapprochement entre la pastorale étudiante et le quartier de Bagatelle. Une bonne partie des étudiants viennent en effet suivre leurs cours à l’université du Mirail.

Hospitalité élargie et dynamique du provisoire

Une rencontre en provoque une autre et ouvre de nouveaux horizons : c’est cette hospitalité élargie et cette dynamique du provisoire, si chères au frère Roger, que les frères de Taizé sont venus vivre ici. Parmi les moments les plus marquants de cette visite : un partage d’Evangile avec des familles du Quart-Monde - qui sont d’ailleurs invitées cet été à Taizé ! - et la rencontre, à son domicile, avec une mère de famille éprouvée par la maladie et la violence. Cette réalité blessée a touché les frères. Ils n’ont pas l’habitude d’entrer directement en contact avec ces personnes, chez elles, comme peuvent le faire nos sœurs de la Bonne Nouvelle au quotidien.

En servant l’homme, rencontrer le Christ

Au cours d’une autre rencontre, les étudiants, chrétiens et musulmans, qui partent ensemble en maraude à la rencontre des plus démunis, à la rue, ont également pu partager ce qu’ils reçoivent de leurs frères SDF. C’est grâce à eux que les liens sont devenus de plus en plus fraternels au sein de ce groupe d’étudiants. Les plus pauvres ont ce don de nous rapprocher. La présence de Dieu se révèle dans leur humanité fragile et nous donne envie d’aller plus loin dans le dialogue. La rencontre interreligieuse passe par la solidarité à laquelle les jeunes sont de plus en plus sensibles. A la paroisse étudiante, c’est le groupe le plus fréquenté. Croire en Dieu et servir l’homme et en servant l’homme, rencontrer le Christ. C’est cette cohérence à laquelle tiennent les jeunes.

De grandes pauvretés toutes proches de nous

Les frères de Taizé partent parfois au loin, dans des pays où ils côtoient de très grandes pauvretés. Mais ils ont aussi le souci de découvrir celles qui sont toutes proches de nous.
Et ils souhaitent inciter les jeunes à faire cette expérience, concrètement, sur le terrain.
Il est prévu qu’une fraternité provisoire de jeunes vienne s’installer un mois au service du quartier et des paroisses de Bagatelle cet été, accueillie par la communauté des sœurs de la Bonne nouvelle. C’est une des suites de ce pèlerinage d’espérance. Mais d’autres peuvent encore fleurir !

 


Actualité publiée le 26 avril 2017