Sabine Caze est journaliste à Radio Présence. Elle y anime avec passion l’émission Vivante Église, le magazine régional de la vie chrétienne depuis 1999. Comment un animateur radio devient-il passeur de foi ? C’est la question que nous lui avons posée.

- Sabine Caze, beaucoup connaissent votre voix et votre émission moins peut-être votre histoire. Comment êtes-vous devenue journaliste pour une radio chrétienne ?

J’étais très engagée dans ma paroisse lorsque j’ai répondu à un appel à bénévole pour radio présence. Je me suis lancée dans l’inconnu, me formant au fur et à mesure pour rédiger des brèves puis dire mes propres textes. Un poste s’est libéré en 1991 et m’a permis de découvrir un métier et d’hériter d’une émission. Je ne l’ai pas inventée mais habité.

- Vivante Église  : quelle est l’intuition de cette émission ?

Vivante Église diffuse la vie de l’Église régionale depuis plus de 3300 émissions. Son but est de faire connaître l’actu, l’info, la vie des paroisses, des mouvements et toutes les initiatives prises par des chrétiens au titre de l’Église ou dans la vie civile. Je peux aussi avoir envie de traiter d’autres sujets. Je cherche dans toutes les directions, je ne m’interdis rien. S’il fallait résumer son esprit, je dirais que je propose aux auditeurs des outils pour se forger une opinion propre.

- Donner des outils pour penser, est-ce votre façon d’être passeur de foi ?

Oui. Je mets en lien l’Église dans la société. Il se passe beaucoup de choses dans le diocèse, et je fais en sorte de rendre compte de cette diversité en effet. J’ai la chance d’aimer les gens et d’avoir envie de les écouter, de les entendre raconter leur expérience. Je suis pour les auditeurs une passerelle en leur rendant accessible des expériences qui sinon resteraient dans l’ombre. J’ai aussi la chance d’aimer l’Église et d’être lucide à son sujet. Je ne suis pas là pour la défendre mais donner à voir qu’elle est une réalité humaine chargée de dynamisme.

- Quels sont les changements que depuis votre micro vous observez ?

La foi de ceux qui, moins nombreux, sont encore chrétiens, s’approfondit et se renforce. De nouvelles initiatives naissent : des tables ouvertes pour accueillir les gens de la rue, des organisations de réveillon solidaire, des formations à la doctrine sociale, sans parler d’Alpha qui est une articulation de génie. C’est cette foi là que le Christ vient sauver. Et par la voix des ondes, cela peut-faire des émules.

Bénédicte Rigou-Chemin