Pourquoi l'Église a-t-elle le souci du dialogue interreligieux ?

Les Semaines de la Fraternité, à Toulouse du 14 au 27 novembre 2018

Pourquoi l’Église a-t-elle le souci du dialogue interreligieux ?

Les cultes musulman, orthodoxe, catholique et bouddhiste se retrouvaient l’an dernier chez les orthodoxes pour les Semaines de la Fraternité.

 

Si « l’Église se fait conversation » (St Paul VI), c’est parce que Jésus continue à travers elle d’aller, comme dans l’Évangile, à la rencontre de tous les hommes et femmes, sans exception. Aussi, découvre-t-elle que chaque être humain porte en lui une soif de Dieu. Bien plus, sa propre voix. « La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre ». Cette expression du Concile Vatican II révèle le regard que l’Église porte sur les croyants d’autres religions. Regard d’humilité qui reconnaît dans les sagesses religieuses des éléments de bonté et de vérité. Regard catholique qui ne peut chercher la vérité toute seul. « En toi, seront bénies toutes les familles de la terre  » (Gn 12, 3).

Quel avenir ?

Pour l’Église, c’est dans l’unité de toute la famille humaine que s’entrevoit la paix mondiale. C’est en ce sens que depuis Jean-Paul II, les papes invitent régulièrement tous les responsables religieux à Assise. « Cherchons en Dieu, source de la communion, l’eau limpide de la paix dont l’humanité est assoiffée : elle ne peut jaillir des déserts de l’orgueil ni des intérêts de parti. Nos traditions religieuses sont diverses. Mais la différence n’est pas pour nous un motif de conflit, de polémique ou de froide distance. […] Que les croyants soient des artisans de paix dans l’invocation à Dieu et dans l’action pour l’homme ! » (François, 20/09/16).

 

Cet article est paru dans Soif de Toi,
le bulletin diocésain des catholiques de la Haute-Garonne,
N°3, novembre 2018