Veillée de prière du 17 octobre - Journée mondiale du refus de la misère

Quand les pierres rejetées deviennent pierres d’angle...

Cette année, ce sont cinq groupes de personnes connaissant la précarité, qui ont préparé avec soin la veillée de prière du 17 octobre : elle venait clore la Journée mondiale du refus de la misère à la cathédrale St Etienne. Ils étaient symbolisés par dix grosses pierres, portées en procession vers le choeur pour y bâtir une Eglise fraternelle où toutes les pierres sont attendues, trouvent leur place et en priorité, les plus biscornues. 

"Debout, nous voulons vivre debout" : ce chant d’espérance, en début de veillée, donnait le ton. Quand on s’accueille fraternellement et qu’on accueille ensemble la Parole de Dieu, la vie ressurgit. Après la lecture d’un texte du père Joseph Wrezincki, fondateur d’ATD-Quart Monde, trois témoignages ou récits de vie ont été lus par Pierrette, Papy et Nordine : paroles partagées en confiance et avec dignité pour dire les souffrances mais aussi les renaissances de chaque parcours. 

"La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle" ( 1°épitre de Pierre 2, 4-8 ) : en écoutant et en gestuant la Parole, tous les participants à la veillée pouvaient la laisser pénétrer en profondeur en eux. Déjà touchés par les témoignages, leurs coeurs s’ouvraient largement pour la recevoir. A leur tour, ils étaient invités à se demander comment, eux aussi, avec leurs creux et leurs bosses, pouvaient devenir des pierres vivantes de l’édifice. Deux par deux, après avoir échangé un galet qui portait leur prénom, ils remontaient l’allée centrale pour aller les déposer ensemble au pied de l’autel. Et pendant ce temps, des "perles" - autres courts témoignages de vie retrouvée - étaient lues et apparaissaient à l’écran.

Temps de méditation et de déplacement commun qui a été suivi par un envoi joyeux, chacun repartant avec un magnet où était inscrite une parole de fraternité pour la route et un galet avec le prénom d’un participant afin de continuer à le porter dans la prière.

Un pot, à l’issue de la veillée, permettait de rencontrer les groupes organisateurs. Auparavant, dans l’aprés-midi, des paroissiens de la cathédrale avaient accueilli ces groupes pour une pause salle St Tarcisius avant la messe et la veillée. Beaucoup de mercis ont circulé ! Dans tous les sens...Quand on ne sait plus qui a donné, qui a reçu mais que la joie est là, c’est vraiment bon signe. Que cette joie déborde et se communique chaque jour à davantage de personnes : telle est la prière que l’on pourrait formuler... en attendant le 17 octobre 2016.

 


Album photo


Actualité publiée le 28 octobre 2015