« Quelle chance j’ai d’avoir été choisie pour faire ça ! »

Marine de Charrin

« Quelle chance j’ai d’avoir été choisie pour faire ça ! »

Comédienne, conteuse, chanteuse, formée en philosophie, théâtre et chant, Marine de Charrin harmonise avec justesse sa vie de famille et sa passion artistique. Le sourire et la gaité au diapason des couleurs de sa robe, elle évoque son expérience d’initiatrice avec le frère dominicain Arnaud Blunat de la Diaconie de la Beauté à Toulouse, et d’artiste…

« Comment je me suis retrouvée là ? ça a été tout simple…  » 20 ans de silence sans se revoir et le feu a repris, comme si elles ne s’étaient jamais éloignées. Marine a retrouvé Anne Facérias, amie de longue date, grâce à un frère carme. Coïncidence ? Quelques mots échangés ont suffit : « C’est toi que j’attendais pour lancer la Diaconie à Toulouse, te voilà, je t’ai trouvée ! » lui dit Anne.

L’aventure a commencé en novembre 2013, avec frère Arnaud Blunat. « Rien n’aurait été fait sans lui ». De ce binôme d’artistes chrétiens (lui pianiste, elle conteuse et chanteuse), est née « la Diaconie » à Toulouse. « Les cinq piliers de la Diaconie de la Beauté se déclinent singulièrement selon chaque ville et selon les personnes qui la composent. À Toulouse, l’accent est mis sur la convivialité. » Les soirées débutent avec un temps de prière commune, se déroulent ensuite autour d’un dîner, où un moment est réservé aux témoignages ou à une réflexion partagée sur l’art, la beauté, la vocation de l’artiste... et se terminent par un « moment artistique » libre et spontané.

« Le but de ces réunions est de nous retrouver, affirme-t-elle. Des liens forts se nouent au sein de la Diaconie. Nous sommes unis à la fois par nos passions et notre soif spirituelle. Tournés ensemble vers l’essentiel, fortifiés par la prière commune, ces moments partagés donnent des ailes. » L’artiste a cette sensibilité qui lui permet de « saisir la lumière et d’en être instrument dans son art  », et qui, aussi, fait ressentir vivement les vicissitudes de la vie, ses combats, ses joies. Alors le besoin est d’autant plus grand de s’entraider, de se porter mutuellement, de partager nos enthousiasmes, nos projets… Une fois comprise et accompagnée, cette sensibilité permet d’aller ensemble aux périphéries. Ensemble, de transmettre sa foi, évangéliser, chanter, jouer, pour montrer que la soif spirituelle, si vive soit-elle, peut être étanchée, que la tristesse peut-être sublimée. C’est ainsi que les artistes peuvent donner du fruit. « Il y a une reconnaissance mutuelle entre nous. Nous sommes animés par une même soif, un même désir, quelle que soit notre foi, notre spiritualité…  » explique Marine.

À Toulouse ces amitiés ont déjà permis à plusieurs projets de voir le jour. Des spectacles comme celui dernièrement de Passion Résurrection, né de la rencontre entre Marine et Marie Dillenschneider, des récitals… tous soutenus par Radio Présence, précieuse voix de la Diaconie locale.

« Notre art touche, émeut, il y a une tendresse qui passe…  » À chaque fois avant de jouer, Marine prie : « Jésus, tu t’installes, tu traverses, tu y vas !  ». Et toujours, elle est inondée de retours merveilleux : « Ça m’a guéri… » a-t-elle déjà entendu. Ou bien : « Une heure de bonheur », « C’est une consolation ! ». « Cela n’empêche pas les moments de désert  » nous confie-t-elle. Mais les fruits sont plus forts, après la Passion il y a toujours la Résurrection. « L’artiste est dépositaire d’un trésor à faire rayonner par tout son être pour inonder le cœur des gens.  » Or, cela, on n’y arrive pas seul.

Valérie de Bouvet

 

Pour voir ou revoir le spectacle Passion Résurrection joué dans le cadre du pèlerinage du rosaire dans la basilique Sainte Bernadette à Lourdes et retransmis en direct sur kto : c’est ici  !