Qui sont nos futurs nouveaux diacres ?

Ils sont trois. Trois jeunes hommes. Trois jeunes hommes attendant avec impatience d’être ordonnés diacres pour le diocèse de Toulouse. Cette ordination, célébrée dimanche 25 juin à la cathédrale Saint-Étienne, marquera leur engagement définitif au service de l’Église diocésaine. Ils feront trois promesses à Monseigneur Le Gall, leur évêque : le célibat, l’obéissance et la prière. Cette année de diaconat les conduira à l’ordination presbytérale, à partir de laquelle ils seront prêtres pour l’éternité. Quel est leur parcours ? Qu’ont-ils découvert de l’Église ? Qu’est-ce que le diaconat va changer pour eux ? Portraits croisés.

On pourrait croire qu’ils sortent d’un même moule : famille nombreuse, catholique et pratiquante, scoutisme. La comparaison s’arrête pourtant là.
Jean-Baptiste Mouillard a 38 ans. Il est lyonnais. Attiré par la prière, la joie et la vie fraternelle, il entre juste après son baccalauréat dans la Famille Missionnaire de Notre-Dame, en Ardèche. Mais après 17 ans de vie consacrée, Jean-Baptiste s’interroge : « Pourquoi me suis-je donné à Dieu ? ». Il part alors à Rome poursuivre des études de théologie. Cette liberté lui permet de couper avec la vie religieuse. Pour autant, il ne remet pas en question sa vocation et choisit de servir l’Église de Toulouse en devenant prêtre. Pourquoi Toulouse ? Les nombreuses communautés religieuses qui y sont présentes le guident dans sa prière et sa formation. C’est aussi le climat paisible du clergé diocésain qui le motive à choisir notre diocèse.

Autre parcours : celui de Simoné Sioné. Âgé de 39 ans, il vient de l’autre côté du globe, de Wallis et Futuna. Mais ce n’est pas ce paradis sur terre qui l’intéresse, même s’il y est attaché parce que sa famille y réside. Arrivé en France pour des études d’éducateur spécialisé, Simoné ne rentre pas « au pays » pour y travailler, comme il l’avait prévu. Il est embauché à Toulouse auprès de jeunes handicapés et d’adolescents difficiles. Désireux de servir le Christ, il s’engage dans sa paroisse pour chanter et rendre de menus services. Jusqu’au jour où son curé lui demande par trois fois de l’aider à donner la communion pendant la messe. « Ça a été un moment fondateur pour moi. Au moment de communier, avant de donner à mon tour la communion, quelque chose en moi a changé  ». Après une retraite de discernement basé sur les exercices de saint Ignace, il entre au séminaire de Toulouse.

Et voici le benjamin, Josselin Prévost, 28 ans. La question du sacerdoce est présente dans son cœur depuis l’âge de dix ans même si elle reste tapie pendant ses études d’ingénieur à Paris. Cinq années pendant lesquelles son désir d’être prêtre grandit, malgré des moments de trouble. « Je comptais le temps. Pourtant, ce n’était pas simple de rester fidèle, de garder cette flamme. Aussi, je m’accrochais à la prière. » Son engagement en tant que chef scout le porte et l’aide à garder un lien continu avec sa foi. Et, au moment de décider son orientation finale, à la sortie de son école, Josselin choisit le Christ et rentre au bercail : Toulouse.

Parallèlement à leur formation intellectuelle au séminaire Saint-Cyprien, nos trois diacres sont en stage dans différentes paroisses du diocèse. Ils aiment être au contact des paroissiens. « Chacun, par la prière, la vie fraternelle, le respect mutuel peut aider l’autre à grandir en sainteté, qu’il soit prêtre ou laïc  » précise Jean-Baptiste. Une des activités paroissiales à laquelle nos trois séminaristes prennent une part active est la visite aux malades et aux personnes âgées. À l’image de Pierre Chanel, saint patron de l’Océanie, Simoné se veut proche de chacun. « Je ressens une profonde joie en apportant la communion aux malades, touché d’être ainsi admis dans l’intimité de leur vie, bouleversé par leur simplicité. Car c’est dans cette pauvreté que je rencontre Dieu ». Quant à Josselin, il témoigne ainsi : « Je suis édifié par la foi de ces personnes visitées. Elles se confient avec vérité et j’avoue être souvent sans voix devant leurs difficultés. Je me dis alors que je suis simplement une oreille qui écoute ».

Au sein des paroisses qu’ils servent, Simoné, Josselin et Jean-Baptise ne ménagent pas leur peine. Ils accompagnent des fiancés vers le sacrement du mariage, des jeunes parents vers le baptême de leur enfant. Ils sont proches des jeunes et animent des groupes d’aumônerie, de scoutisme... Mais leur ordination diaconale va apporter des changements notoires. En effet, les trois diacres pourront accompagner ces adultes jusqu’au bout : ils pourront conférer notamment les sacrements de mariage et de baptême. Cela suscite en eux une certaine impatience...

À partir du 25 juin prochain, nos trois séminaristes seront diacres. Josselin affirme que « cette ordination diaconale marque un engagement définitif dans ma vie donnée à Dieu. Les choses sont scellées ». Quant à Jean-Baptiste, il considère que « cette ordination est une reconnaissance, par toute l’Église, de ma vocation ». Pour Simoné enfin, « cette ordination est une grâce que je vais recevoir et une grande joie que je suis heureux de partager avec ma famille et les paroissiens ».

Rendons grâce avec eux et prions pour Jean-Baptiste, Josselin et Simoné !

 


Actualité publiée le 20 juin 2017