Saint Paul VI

Élu pape pour succéder à Jean XXIII, qui venait d’ouvrir le concile Vatican II, Paul VI donna au Concile et à toute l’Église une impulsion nouvelle. Qui était Paul VI, canonisé le 14 octobre par le pape François ?

 

Giovanni Battista Montini né à Concensio, près de Brescia le 26 septembre 1897, fait partie de la grande bourgeoisie italienne. Après de brillantes études en dépit d’une santé fragile, il est ordonné prêtre en 1920, date à laquelle il rejoint Rome pour étudier à la Grégorienne et à la Sapienza.

Dès 1921, il fait ses premiers pas au Vatican où il mène une carrière ecclésiastique brillante et rapide. Montini se lie d’amitié avec les grandes personnalités intellectuelles du temps : Jean Guitton, Maurice Zundel, Jacques Maritain… Entre les deux guerres, l’aumônier national des étudiants affiche des positions résolument anti-fascistes.

Nommé cardinal par Jean XXIII , il est élu pape à la mort de celui-ci et devient le 262e pape de l’Église catholique romaine. Il règnera sous le nom de Paul VI du 21 juin 1963 au 6 août 1978. Il s’éteint à l’âge de 80 ans, le 6 août 1978.

Le nouveau pape donne une impulsion nouvelle au Concile Vatican II. Il définit les priorités du Concile qu’il mettra tout son pontificat à mettre en œuvre :

  • Redéfinir le lien entre le pape et les évêques et notamment la place de la collégialité dans la conduite de l’Église,
  • favoriser l’unité des chrétiens par l’échange et le pardon,
  • enfin relancer le dialogue avec le monde contemporain. Pour assurer la continuité des débats il s’appuie sur le Synode des Évêques, un organe consultatif qu’il a créé en 1965. C’est lui qui mènera le Concile à son terme.

C’est un pape ouvert au Monde et aux autres religions :

  • Pendant et après le Concile, Paul VI multiplie des voyages à grande portée symbolique et pastorale. Il se rend en pèlerinage à Jérusalem où il rencontre de nombreuses personnalités dont le patriarche de Constantinople Athénagoras qu’il verra à plusieurs reprises. Il levera les anathèmes et les condamnations entre Rome et Constantinople résultant du schisme de 1054 (1967). Aux États-Unis, il prononce à l’ONU son fameux « plus jamais la guerre » (1965). En Amérique latine, il exhorte l’Église à prendre position en faveur des plus pauvres. Il appelle aussi les Africains « à être [leurs] propre missionnaires ». Son encyclique Populorum progressio (1967) encourage la coopération internationale en faveur du développement.
  • Dans le domaine interreligieux, Paul VI noue des contacts avec des responsables d’autres religions comme le chef du bouddhisme tibétain en exil le Dalaï-Lama.

Un apôtre qui accompagne avec fermeté l’Eglise dans sa troublante traversée, il préserve notamment l’héritage de la tradition :

  • celui du célibat des prêtres, et la problématique de la régulation des naissances, avec l’encyclique Humanae vitae (1968), condamnant les méthodes artificielles de contraception et plus généralement la dissociation entre sexualité et fécondité.
  • Il se montre également ferme avec ceux qui, sous prétexte de remettre en cause la nouvelle liturgie, nourrissent une franche hostilité à l’égard de du Concile dont ils remettent en question l’œcuménisme, la liberté religieuse et la collégialité.

Un pape soucieux d’une évangélisation qui puisse « faire arriver à l’homme moderne le message chrétien dans lequel il peut trouver la réponse à ses interrogations » il rédige l’exhortation apostolique « Evangelii Nuntiandi »(1975) qui annonce déjà le style propre de Jean-Paul II. En 1969 il s’était déjà rendu au Conseil œcuménique des Églises, en Suisse où il avait lancé un appel à l’unité. 

Prions ce Saint
qui nous laisse avant tout un témoignage de foi,
un apôtre qui a su accompagner l’Eglise dans sa troublante traversée

pour qu’il intercède pour l’Eglise qui a aujourd’hui de grandes difficultés.

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Présentation officielle de Paul VI 
(extrait video KTO 14_10_2018)

 

 

 

 

 

 

Formule de canonisation par le pape François
(extrait video KTO 14_10_2018)