Sommes-nous bien disposés à faire le bien ?
À la première page de l’Évangile selon saint Luc, quand l’ange Gabriel annonce à Zacharie la naissance de Jean Baptiste, il présente ainsi la mission de ce dernier : « Préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (1, 18). Au terme de l’Avent, sommes-nous bien disposés à recevoir Jésus, « Dieu-avec-nous », l’Emmanuel ?
Sommes-nous dispos, disponibles pour accueillir Jésus, présenté par l’ange à Joseph comme le Sauveur, celui qui sauve son peuple de ses péchés ? Nous avons conscience de vivre dans un monde difficile. En témoignent de graves craquements dans le monde et dans notre pays. L’Église elle-même a été douloureusement mise en question cette année qui s’achève. Les équilibres de la biosphère et de la bioéthique sont menacés. Oui, nous avons besoin d’être sauvés, d’approcher de Jésus, le Sauveur.
Dans un monde dur, qui se durcit encore, nous avons besoin d’humanité et de tendresse. Paul l’écrit à Tite, son disciple : « Lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés » (3, 4). Encore faut-il que nous ayons les bonnes dispositions pour nous laisser sauver. Encore une fois, sommes-nous bien disposés, pour le Salut qui vient, qui revient au tournant d’une année nouvelle ? Sommes-nous prêts à choisir le bien, le bien commun ?
Je nous souhaite à tous de mieux nous disposer à voir, dire et faire le bien, tout au long de l’année 2020, grâce à Jésus de qui il est écrit que « là où il passait, il faisait le bien » (Ac 10, 38). Ainsi pourrons-nous devenir, ce « peuple ardent à faire le bien », dont saint Paul parle à son cher Tite, dans la deuxième lecture de la messe de minuit.
+ fr. Robert Le Gall
Archevêque de Toulouse
Noël 2019
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