Un souffle sur Assise

 

1210, un vent de liberté, celui de l’Esprit, souffle sur Assise Après avoir connu les excentricités tapageuses du jeune François, fils de Pierre Bernardone, riche marchand, la cité résonne maintenant de ses appels à la pénitence car dit-t-il : « L’Amour n’est pas aimé »…

 

La jeune Claire Offreduccio di Favarone, noble de nom et de cœur, brûlant d’un ardent désir de s’unir au Christ Pauvre reconnaît en cette voix l’Appel qui l’habite, quitte de nuit sa famille, rejoint François et ses compagnons dans leur folle démarche Evangélique. Rejointe par Agnès, sa sœur, et des jeunes filles de toutes conditions, elles vivent à Saint Damien en unité de cœur, une belle et exigeante fraternité, et une très haute pauvreté. François ému par la générosité et le courage de ces jeunes femmes écrit pour elles une Forme de Vie : « Puisque par inspiration divine vous vous êtes faites filles et servantes de très Haut et souverain Roi, le Père Céleste, et que vous avez épousé l’Esprit Saint en choisissant de vivre la perfection du Saint Evangile, je promets d’avoir toujours, pour vous un soin affectueux… »

Simple dans son don total, son abandon, en toutes circonstances disponible à l’Esprit, Claire avance libre, joyeuse sur un chemin de sainteté exigent, pleine de délicatesse pour ses sœurs qu’elle entraine dans sa contemplation ardente du christ dont l’Amour rend plus heureux et la contemplation plus fort, et de sa Mère. Elle, « la petite plante » de François, demande au Pape le privilège de la Pauvreté

Après avoir exhorté ses sœurs à être le soutien des membres souffrants du corps du christ elle est elle même atteinte en son corps. Nourri du Corps et du Sang du Christ, qu’elle vénère, rien ne tiédi sa ferveur ni éteint son amour ardent. Elle écrit une Règle de Vie pour ses sœurs, la première écrite par une femme pour des femmes dans l’histoire de l’Église, à un moment où Rome refuse toute nouvelle Règle Le Pape lui en fera porter l’approbation la veille de sa mort. Peu d’écrits nous restent : Une Bénédiction et un merveilleux Testament. Quatre magnifiques lettres destinées à Agnès de Prague, toutes empreintes de contemplation et de Lumière. Le 11août 1253 Claire, pauvre, comblée, quittait cette terre entretenant ses sœurs de la Ste Trinité avec cette prière sur les lèvres : « Je te Béni, toi Seigneur qui m’a créée »

 

En 1247 Toulouse a déjà un monastère de Pauvres Dames.

Actuellement celui de Montaudran date de 1926 et compte 14 sœurs désireuses de suivre les traces du Christ dans le sillage d’une si ardente Mère.

 


Actualité publiée le 4 août 2018