Une pluie de grâces à Notre-Dame du Taur où le vénérable père Marie-Antoine a été vénéré

Une pluie de grâces à Notre-Dame du Taur où le vénérable père Marie-Antoine a été vénéré

Ce 13 juin, ce devait être une messe presque comme les autres en ce temps de déconfinement très très progressif. Beauté et richesses spirituelles en ont fait un moment fort de grâces venues s’ajouter les unes aux autres. Béni soit Dieu, bénie soit la Vierge Marie puisque c’est à ses pieds que cette Eucharistie s’est déroulée, bénis soient les prêtres qui ont officié. Car, comme dit le père Marie-Antoine, «  il faut à l’Immaculée-Conception le prêtre qui tient sa place pour continuer d’enfanter Jésus et pour continuer d’immoler le Christ. »

Campons d’abord le décor. L’église Notre-Dame du Taur, entre le Capitole et Saint-Sernin. Une église pleine, à raison de 4 fidèles par banc, un banc sur deux. Parmi eux, de nombreux membres de l’APMA, l’association pour la mémoire du père Marie-Antoine. Tous enrubannés comme des paquets cadeaux pour le Seigneur, par les serpentins faisant frontière entre les bancs oui et les bancs non.

Le père Vincent Gallois, curé de la paroisse, concélèbre avec le père Philippe Bachet, capucin bien connu à Toulouse. Discret dans la nef, le frère Serge Delsaut, gardien des Franciscains de la ville. Le petit chœur Jean de Saint-Sernin se tient à bonne distance de la nef. Léone François comme chaque samedi assure l’animation et comme chaque samedi depuis le rappel à Dieu de Jean-Claude Guidarini, Emmanuel Pélaprat, un familier de Notre-Dame du Taur, est à l’orgue, un Puget.

Pourquoi une pluie de grâces cumulées ? C’est que, d’un commun accord, nous nous sommes mis, humblement mais remplis d’espérance, en situation de cumul. Il s’agissait d’abord, en ce samedi, rien moins que la messe anticipée de la Fête du Très Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, la Fête-Dieu. « L’Eucharistie, et ce fut la conclusion de l’homélie du père Vincent Gallois, a toujours été là [en ce temps de confinement]. L’Eucharistie, c’est la manière ordinaire que Dieu a de dispenser sa grâce. Pourtant l’Eucharistie qui était présente, vous a manqué, nous a manqué. C’est qu’elle est ordinaire, parce que nous avons besoin de la célébrer pour découvrir les autres voies de sa communication, nous avons besoin de savoir qu’elle est célébrée pour savoir que cette grâce nous est donnée. »

Cependant, nous n’en étions pas moins le 13 juin, fête de saint Antoine de Padoue. Ce saint « par qui l’on trouve Jésus », et à qui Marie a dit :

« Je te confie Jésus,
garde pour la terre ce trésor,
afin qu’aux grandes heures de tristesse,
la terre le trouve toujours dans tes bras,
pour sa consolation. » 1

Saint Antoine de Padoue fut le patron très aimé du père Marie-Antoine qui fit ce même jour du 13 juin, en 1856, sa profession religieuse au noviciat capucin de Marseille. Surnommé le « commis-voyageur de saint Antoine », embrassant tous les ministères, et d’abord l’apostolat des plus pauvres, c’est pour eux qu’il propagea en France et au-delà, l’Œuvre du Pain de saint Antoine.

Et ce fut enfin une messe d’action de grâce pour les 95 ans de présence de nos Franciscains à Toulouse après bien des siècles d’histoire commune, dont l’heure du départ a sonné.
Plutôt que de longs discours, voici la belle prière universelle qui résume et conclut :

Nous te rendons grâce, Seigneur, Dieu d’amour, de nous rejoindre dans le Saint-Sacrement. Fais qu’après avoir communié, nous soyons partout et pour tous, des ostensoirs de ton amour et de ta présence. Seigneur, nous te prions.
Refrain : Par ton corps et ton sang (retrouvés), Seigneur Jésus, sauve-nous.

Seigneur Jésus, en ces périodes déstabilisantes et troubles où certains cultivent la violence, la haine et les divisions, soutiens, apaise et réconforte ceux qui souffrent injustement. Seigneur, nous te prions.
Refrain.

Seigneur Jésus, Dieu d’amour, par les mains de nos prêtres tu nous donnes ta présence sacramentelle. Multiplie les vocations, de prêtres, de religieux, de laïcs, qui nous entraînent sur tes chemins de paix et d’amour. Nous te rendons grâce pour 95 ans de présence à Toulouse de nos frères franciscains au service des plus déshérités.
Refrain.


Seigneur Jésus, Dieu d’amour, nous te rendons grâce pour la reconnaissance de la vénérabilité du père Marie-Antoine, enfant de chœur dans cette église, le prédicateur à Notre-Dame du Taur, à Saint-Sernin et partout à Toulouse. Fais qu’il soit bientôt sur nos autels, comme un exemple et notre protecteur, lui dont ce jour marquera les 165 ans de sa profession religieuse. Seigneur, nous te prions.
Refrain.

 Jacqueline Baylé

 

Les adieux du frère Serge, gardien des Franciscains de Toulouse, ici avec Jacqueline Baylé présidente de l’APMA.

 

La communion des fidèles. En fond, à droite, la précieuse fresque, découverte ces dernières années, de la généalogie de Jacob en 38 figures datant du XIVème siècle.

 

Le père Vincent Gallois durant son homélie, sous l’œil attentif de Notre-Dame du Taur, venue des Remparts de la ville, au niveau de la place Wilson. Il quittera à la fin de l’été les paroisses St-Sernin-N.D. du Taur-St-Hilaire, menant pour la dernière fois le 15 août prochain la procession qu’il a créée, entre Notre-Dame des Remparts et le premier évêque martyr de Toulouse, saint Sernin ou Saturnin.

 

La proclamation de l’Évangile par le père Philippe Bachet, capucin. Le père Philippe a été professeur d’orgue à l’Institut catholique (il est l’auteur d’un ouvrage sur Xavier Darasse qui fut son professeur), gardien du couvent capucin de Toulouse, curé de Villeneuve-sur-Tarn et aujourd’hui aumônier des Clarisses.

 

Saint Antoine de Padoue à l’église Notre-Dame du Taur. La statue d’origine ayant été volée, ce Saint Antoine a été accueilli et installé la même année avec tous les honneurs le 17 octobre 1999 par Mgr de Saint-Blanquat et le père Jean-Pierre Espin enfant de Saïda (Algérie). La statue était offerte par les paroissiens de Saïda, leur ancienne église ayant été détruite. Clin d’œil du ciel, assez semblable à l’originale, un détail assez rare la distingue : la corbeille du pain des pauvres, inspirée de l’œuvre dont le père Marie-Antoine s’est fait le promoteur.

 

 


Actualité publiée le 16 juin 2020

 

 

Le lendemain, dimanche 14 juin, devant l’église du Sacré-Cœur leur paroisse, les Franciscains ovationnés après la messe d’adieux, par les paroissiens et leurs nombreux amis, entourés des pères Guillaume Loze curé, et Pascal Desbois vicaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1. Dans la neuvaine du Père Marie-Antoine : « Prier avec saint Antoine de Padoue  ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LIVRES DU P. MARIE-ANTOINE SUR SAINT ANTOINE DE PADOUE

Dans les librairies religieuses et aux éditions du Pech : APMA 25 rue de la Concorde 31000 Toulouse

  • « Les Grandes Gloires de saint Antoine de Padoue Les miracles du pain des pauvres », 200 pages, 13 € (+ 2,50 € de port).
  • La neuvaine « Prier avec saint Antoine de Padoue », prières et méditations du missionnaire. 24 pages en couleur, 4,50 € (+ 1 € de port).
  • « Vie de saint Antoine de Padoue, l’ami des pauvres et des enfants » 150 pages, 11,50 € (+ 2,50 € de frais de port)