Retour sur la 1ère université de la diaconie

Unis dans la diversité, envoyés vers nos cités

Lorsque l’on m’a demandé de présenter l’université de la diaconie du 30 octobre au 2 novembre 2017, j’ai répondu qu’elle s’inscrivait dans une continuité de Diaconia 2013. Nous avions eu la joie de voir une église rassemblée où tous, riches et pauvres étaient signes visibles de la joie de l’Évangile.

C’est dans cette dynamique de « joie de l’Évangile », que se sont retrouvés à l’université de la diaconie à Lourdes, les personnes en grandes fragilités, les mouvements, les services d’Église mais également les personnes qui les accompagnent au quotidien pour le service du frère.

Je suis venu à cette université pour rencontrer des acteurs de terrain, pour découvrir leurs expériences de la diaconie, pour repenser le service du frère migrant. C’est l’heure d’innover, l’heure d’expérimenter de nouveaux chemins, qui se déploieraient non seulement à travers la réponse immédiate d’entraide réalisée avec efficacité aux côtés des migrants, mais aussi dans une réponse de proximité à vivre, de découverte de l’autre, dans une réponse d’accueil fraternel.

«  Regarde ce peuple en marche, chacun apportant sa pierre. Mais on n’est pas encore à la toiture. Le toit c’est l’église tout entière, sans barrières sociales et même avec ceux qui arrivent de l’étranger, les sans-papiers, les réfugiés ». Cette Université m’a bousculé en me rappelant que l’Évangile ne peut pas me laisser tranquille. Nous sommes invités à dépasser nos peurs, pour retrouver une vraie disponibilité intérieure à l’appel du Seigneur.

Quand nous avons suivi la syro-phénicienne, mis de la boue sur nos mains, porté le tablier de service, j’ai réalisé que nous étions tous en route à la suite de Celui qui s’est fait petit parmi les petits. J’ai réalisé qu’il fallait suivre le chemin des plus petits. Chemin rempli de nos détresses, nous avançons. Au croisement de nos vies, une rencontre. Quelqu’un nous tend la main et ça lave de tout ce que nous avons en nous ont en nous.

Cette parole de Christ : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples." (Jn 13, 35) a pris corps lors de cette université de la diaconie vécue à la cité st pierre. Elle résonne en moi chaque fois que je suis au service de mes frères migrants.

Redonner le gout de l’engagement : On a une mission à accomplir vis à vis des autres : transmettre le cadeau qu’on a reçu. On va se réunir et partager ensemble ce qu’on a pioché ici pour mettre en commun. « Nous repartons avec une super valise bien lourde, pas lourde de soucis mais lourde de cœur et de chaleur ».

Nous sommes unis dans la diversité, afin d’être envoyés unis vers nos cités.

Christophe EMO,
Responsable du service de la pastorale des migrants
pour le diocèse de Toulouse

 

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Actualité publiée le 21 novembre 2017