Vendredi 27 février 2015 s’est tenue la deuxième conférence-débat sur le thème de la Vie religieuse. C’était un échange à deux voix entre Monseigneur Le Gall, archevêque de Toulouse, et frère Loïc-Marie Le Bot, récemment élu nouveau Prieur provincial des Dominicains à Toulouse.

Au cours de la conférence, il a été expliqué que la vie religieuse, dont la consécration première est celle du baptême, est unique même si elle existe sous des formes très diverses (dans un monastère, dans un institut séculier, dans le monde...). Quel qu’en soit l’aspect, il s’agit toujours d’essayer d’imiter le Christ et de retranscrire quelque chose de Sa vie. Chacun avec son propre charisme, celui de la prédication dans le cas des Dominicains, veut imiter la vie du Christ afin de transmettre la Parole de Dieu.

"Suis-moi", a dit Jésus à ses apôtres qui l’ont suivi en l’imitant au plus près. Jésus est "sorti" pour annoncer la Bonne Nouvelle. La première forme de vie consacrée, chez les premiers moines, moniales et vierges consacrées, était une vie de veille, dans la prière. Pour suivre le Christ, la consécration passe par les conseils évangéliques : les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, trois réalités que le Christ a vécues. Ces vertus sont faites pour tous les chrétiens, à partir de leur baptême ; les religieux et les consacrés les vivent dans une certaine radicalité, toujours par souci d’imiter le Christ.

Vivre ces trois vœux, c’est aussi témoigner de cet attachement au Christ et de son message, une façon de montrer aux autres chrétiens que c’est possible et que c’est même une source de bonheur.

"Soyez saint car je suis saint" (Lv 19). Dans Lumen Gentium, promulguée par le concile Vatican II, les religieux sont évoqués sans les isoler des autres chrétiens car c’est tout le Peuple de Dieu qui est appelé à la sainteté. Les religieux, en prenant cette voie-là, plus directe, plus radicale, veulent manifester la sainteté vers laquelle nous sommes tous appelés. Frère Loïc-Marie a souligné que nombre de saints sont des religieux et que c’était sans doute là un bon moyen pour s’en approcher... !

Un autre aspect important dans la vie religieuse est la vie commune, vécue là aussi plus radicalement que dans le reste de l’Église. Vivre ensemble selon la même Règle, c’est un signe de la présence du Seigneur, un signe de l’Esprit Saint. Aujourd’hui, les jeunes entrants dans la vie religieuse sont sensibles et soucieux de la qualité de cette vie fraternelle, au même titre que la qualité de la vie humaine et spirituelle. Cette vie devra être prophétique et devra annoncer quelque chose au monde qui, lui, devra s’en inspirer.

Monseigneur Le Gall a conclu l’entretien en insistant sur la complémentarité qui existe entre les laïcs, le ministère ordonné (l’évêque, les prêtres et les diacres) et la vie consacrée, complémentarité d’ailleurs bien représentée au sein du diocèse de Toulouse. Il a redit combien il fallait être attentif à ce que ces trois états se complètent, qu’à eux trois ils constituaient "une âme diocésaine", idée évoquée dans la prière avant la communion, "vers l’unité parfaite".

La vie religieuse est donc une manière de vivre avec le Christ qui manifeste la vie de l’Église. Les différents états de vie sont complémentaires les uns des autres et doivent faire unité dans la diversité.

Nous vous proposons d’écouter ou de ré-écouter la conférence :