Du 22 au 26 août, ils étaient près de 2 500 jeunes servants d’autel français en pèlerinage à Rome. Une véritable marée humaine à découvrir et sillonner la Ville éternelle en cette fin d’été ! Parmi eux, 34 jeunes du diocèse de Toulouse, accompagnés par le service diocésain Jeunes et Liturgie, dont l’abbé Aymar de Langautier, vicaire à Balma, Anthony Maia, diacre en vue du presbytérat, et Xavier Cadour, les responsables du service. Hadrien Thomas, séminariste, complétait aussi l’équipe d’encadrement.

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Prévu initialement en 2020 mais repoussé à cause du covid, cet événement national, organisé environ tous les 10 ans, a rassemblé cette année à nouveau près de 2 500 jeunes français au service de la liturgie. En provenance de 51 diocèses de France, ils étaient accompagnés par 21 évêques, 85 prêtres et 10 diacres. Au milieu de cette foule de servants et servantes en tenue de service, 34 jeunes du diocèse de Toulouse partis en car depuis l’église du Christ-Roi, également accompagnés d’une délégation tarnaise, ont donc participé au pèlerinage des servants d’autel à Rome !

Il est difficile aujourd’hui de savoir ce que ces jeunes Toulousains et les 16 autres jeunes du diocèse d’Albi retiendront de ce pèlerinage... Dès le jour du départ, ils ont reçu la bénédiction et l’envoi de Mgr de Kerimel, archevêque de Toulouse. Suite à quoi notre joyeuse troupe de 50 garçons et filles au total a grimpé dans un car qui, après un long trajet de 19 heures, les a conduits au cœur de la capitale italienne. Là, ils ont été installés à la Casa Maria Immacolata, un bel hébergement en plein centre de Rome, et ont touché du doigt l’art romain d’accommoder quotidiennement les pasta  !

Au programme, outre des temps d’adoration, de louange et de chant, les servants d’autel ont participé à des grand-messes à la basilique Saint-Jean-de-Latran, à la basilique Saint-Paul-hors-les-murs où ils ont prié saint Paul, puis à la basilique Sainte-Marie-des-anges (car la basilique Sainte-Marie-Majeure était trop petite pour tous les accueillir !). Le vendredi, après une entrée en procession dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome, la messe de clôture du pèlerinage a été célébrée dans l’aula Paul VI, la salle d’audience du Vatican dans laquelle le pape les a rejoints ensuite, après la messe.

Entre autres souvenirs, peut-être les jeunes se rappelleront-ils du moment de prière en petit groupe qu’Hadrien leur a proposé pour les martyrs chrétiens au Colisée, ou de la découverte, pour la plupart d’entre eux, de la liturgie des heures et la joie de s’y associer librement tôt le matin ? À moins que ce ne soit plutôt la délicieuse et rafraîchissante « gelato  » provenant de l’un des glaciers les plus réputés de Rome ?...

Un grand rallye a été organisé le troisième jour par l’équipe nationale à travers toute la ville pour leur permettre de découvrir toutes les églises françaises de Rome, au travers d’énigmes à résoudre. Durant cette animation, chaque délégation diocésaine devait glaner une pièce d’une immense mosaïque. Et quelle équipe l’a remportée, à votre avis ? Gageons que cette activité aussi en aura marqué plus d’un !

À coup sûr, il est à parier que bon nombre se souviendront longtemps de leur rencontre avec le pape François, point d’orgue de la semaine. « Le sommet du pèlerinage était vraiment la grande procession en aube dans la basilique Saint-Pierre, la messe finale et l’audience avec le pape. Inoubliable ! » confirme le père Aymar.

En s’appuyant sur le thème du pèlerinage « Viens, sers et va », les trois verbes d’action ont servi de trame au très beau message que leur a délivré le pape François lors de l’audience privée qu’il leur a accordée (lire ici). Le Saint Père les a remerciés d’être venus si nombreux de France, il les a félicités de leur engagement concret au service de l’Évangile. Dans un discours au style direct et en les tutoyant, il leur a dit : « Tu n’imagines pas à quel point tu peux être un modèle, un repère pour de nombreux jeunes de ton âge. Et tu peux vraiment être fier de ce que tu fais. N’aie pas honte de servir l’Autel, même si tu es seul, même si tu prends un peu d’âge », avant de poursuivre : « Par ta participation à la liturgie en assurant ton service, tu offres à tous un témoignage concret de l’Évangile ».

Peu importe le souvenir le plus marquant de ce pèlerinage, car « nous avons aujourd’hui la certitude que tous les servants d’autel ont pris conscience qu’ils ne sont pas isolés dans leur paroisse : ils font partie d’une immense communauté de jeunes qui se sont mis bénévolement au service de Jésus. Et cela change tout… ! », nous rapporte Xavier Cadour.

De son côté, le père Aymar nous confie : « Je partais un peu avec des pieds de plomb : c’était la première fois que je me retrouvais en responsabilité d’un groupe de mineurs, à l’étranger et pour 5 jours… Je le voyais comme une privation de ma liberté de mouvement, dans cette ville que j’aime tant et que j’ai souvent visité. Mais finalement j’ai compris que mon rôle désormais était d’accompagner ces jeunes et de leur faire découvrir les mille merveilles de la Ville éternelle ! » Et ainsi, quelle joie, assurément, de « permettre à des jeunes de vivre un pèlerinage exceptionnel, donner des consignes, les rappeler souvent, prendre des décisions avec les animateurs, les écouter, rire avec eux, attendre au soleil, se marrer entre confrères... » !

Tout cela n’aurait pu être possible sans l’aide de l’équipe du Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS) qui avait prévu une organisation au cordeau ! Que tous ceux qui ont contribué à offrir ce beau pèlerinage aux jeunes, à les faire grandir dans leur foi en soient remerciés !