« Le collectif "Pour Construire la paix, Osons la rencontre" sur proposition des services compétents de la préfecture en lien avec les conditions sanitaires actuelles a décidé d’annuler la marche prévue le 11 octobre prochain à Toulouse.
Nous remercions tous ceux qui se sont associés à ce projet et nous leur donnons rendez-vous pour une prochaine marche dont nous vous tiendrons informés. »

Pour la quatrième année consécutive, un collectif toulousain « Pour construire la paix, osons la rencontre » nous invite à participer à une marche inter-convictionnelle le 11 octobre prochain dans Toulouse. Y participeront des personnes agnostiques, des athées, des bouddhistes, des chrétiens, des hindouistes, des juifs, des musulmans... Parmi les associations présentes, on compte des structures interreligieuses comme CIEUX (Comité interreligieux pour une Ethique universelle et contre la Xénophobie), le GAIC (Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne) mais aussi le Secours catholique, CCFD-Terre Solidaire ou encore la Communauté de Vie Chrétienne (CVX).

D’où nous viennent ces marches interconfessionnelles ?

Tout est parti d’une initiative du CCFD-Terre Solidaire du diocèse de Toulouse pendant le Carême 2016, une marche spirituelle qui s’est tenue avec la CVX sur le secteur de Baziège. De là a germé l’idée d’une plus grande marche, la première en réalité, qui s’est vécue à Colomiers en 2017.

À partir de 2017, ces deux associations ont souhaité donner une dimension de rencontre plus large et cherché à contacter d’autres religions, les juifs et les musulmans notamment. La marche est alors devenue inter-religieuse puis interconvictionnelle. Un grand nombre d’associations de diverses convictions se sont alors joint au projet et un collectif d’associations s’est alors créé.

Pour quelles raisons "interconvictionnelle" ?

Le CCFD est né au moment de Vatican II, à un moment où un grand élan a été entrepris pour encourager des démarches d’ouverture. Cette ONG accompagne en effet depuis lontemps des projets au service de la paix et du dialogue inter-communautaire et interreligieux, par exemple dans les Balkans, en Israël-Palestine, en Centrafrique...

D’autre part, les enjeux dans cette démarche sont le « vivre en paix avec les autres » quelles que soient les religions ou les convictions. C’est un peu comme aller aux « frontières », aux périphéries dont parle le pape François. Sortir de notre petit cocon de catholiques et de membre d’associations caritatives catholiques. Faire partager notre joie (sans forcément exprimer de façon verbale notre foi). Être une communauté apostolique, comme nous le demande la CVX.

« Participer à l’organisation de ces marches, c’est expérimenter ce qui nous rassemble dans notre commune humanité : la fraternité qui résiste au-delà de toutes les dissensions, avec l’assurance dans un acte de foi que la joie, le respect de la dignité de chaque être ouvre à la rencontre de l’A(a)utre. C’est aussi vivre des réunions d’écoute fraternelle où chacun s’écoute, ne se coupe pas la parole, et s’exprime en respectant les convictions de l’autre. Il n’y a pas de jugement  », nous répond l’un des membres de CVX.

Pourquoi y participer ?

Rencontrer les croyants d’autres religions lors de cette marche permet de mieux les connaître ainsi que la foi qui les anime. Or mieux les connaître nous amène à mieux les respecter, et donc à être en paix avec eux. Cela participe à la création d’un monde meilleur, pour nous et nos enfants !

Compte tenu de la situation sanitaire actuellement incertaine, la réalisation de cette marche dépendra de l’autorisation de la Préfecture.

► Lire ici la charte du collectif toulousain