Bénédicte Picauron, nouvelle présidente de l'Hospitalité diocésaine

Avec l’Hospitalité diocésaine de Toulouse

Bénédicte Picauron, nouvelle présidente de l’Hospitalité diocésaine

Bénédicte Picauron accompagnée du vice-président Jean-Paul Fréchou

 

 

Dimanche 26 février à Carbonne, lors de la fête de l’Hospitalité, Bénédicte Picauron a été élue présidente de l’Hospitalité diocésaine de Toulouse. Nous lui avons posé quelques questions.

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- Vous avez été élue Présidente de l’Hospitalité diocésaine lors de son Assemblée générale. Pouvez-vous vous présenter à nous ?
J’ai 53 ans, je suis mariée, maman de deux grands enfants, grand-mère d’un petit-fils de 2 ans. Toujours en activité professionnelle, je suis engagée à l’Hospitalité diocésaine en tant qu’hospitalière. J’anime également un groupe de Jeunes Témoins (JT de 6ème et de 5ème) au sein du Mouvement Eucharistique des Jeunes, le MEJ.

- En quelques mots, pourriez-vous nous présenter l’Hospitalité, son action ?
L’Hospitalité diocésaine de Toulouse a été fondée en 1931 par Mgr Saliège, désireux de permettre à des personnes souffrant de handicaps ou maladies de participer à un pèlerinage. Il confia cette mission aux sœurs du couvent de la Compassion de la rue Deville à Toulouse. Aujourd’hui, l’Hospitalité est essentiellement composée de bénévoles chrétiens, engagés dans l’organisation de pèlerinages, l’accueil et l’accompagnement de pèlerins aînés et souffrant de handicaps, désireux de se rendre en pèlerinage à Lourdes. Le service d’accompagnement et de visite peut se poursuivre en cours d’année dans les secteurs paroissiaux de nos villes, villages et campagne.

- Quels sont ses temps forts, qui sont ses hospitaliers  ?

Deux pèlerinages sont organisés chaque année. Le pèlerinage d’avril, appelé pèlerinage des aînés, se déroule durant un week-end d’avril et rassemble nos pèlerins aînés suffisamment autonomes pour voyager 2 journées (cette année, les 15 et 16 avril). C’est aussi l’occasion d’accueillir des aumôneries, des mouvements de jeunes, des scouts, chaque jeune ayant une mission d’initiation au service de nos frères "aînés".
Fin août, un autre pèlerinage de 4 jours permet d’accompagner des personnes handicapées et/ou malades (cette année, du 24 au 27 août). Pendant ce pèlerinage a lieu la journée diocésaine à Lourdes. Cette année, Mgr de Kerimel initie un pèlerinage diocésain pour tous, de 4 jours, l’Hospitalité faisant partie intégrante de ce pèlerinage.
L’Hospitalité étant une communauté bien vivante, une vraie famille pour beaucoup de nos membres, nous aimons nous retrouver en cours d’année pour fêter la joie d’être ensemble, faire vivre notre archiconfrérie.

- Et pour vous, quel a été votre parcours d’hospitalier ?
Pour ma part, j’ai été invitée à mon premier pèlerinage par un camarade de classe. C’était il y a 35 ans, nous étions en Terminale. La dévotion à Marie, transmise par ma maman, a pris tout son sens. J’y ai découvert la joie du service, de vrais amis et une nouvelle famille. J’y ai rencontré mon époux. Puis après une interruption d’une quinzaine d’années lorsque nous étions à Paris, j’ai repris le service des pèlerinages, j’ai fait mon engagement pour venir servir régulièrement.
J’ai beaucoup reçu de l’Hospitalité et c’est important pour moi de continuer cette transmission. Aujourd’hui, pour assurer la continuité du service auprès des pèlerins, je me mets au service de ceux qui les servent, au service des hospitaliers et hospitalières.

- Vous voilà maintenant Présidente. En quoi consiste cette mission ? Quelles vont être les priorités pour le mouvement ?
La présidence assure la responsabilité et garantit le bon fonctionnement de la structure aux niveaux pastoral, moral, administratif, financier, organisationnel et sanitaire. Certes en tant que présidente je porte cette responsabilité, fort heureusement je ne suis pas seule. Je suis secondée par le vice-président, Jean-Paul Fréchou, qui accepte de m’épauler dans cette mission. Nous sommes également conseillés par le conseil de gouvernance constitué de 14 membres actifs. Je connais aussi la qualité des responsables de services et de secteurs ; je sais leur engagement et leur mobilisation, autant d’éléments qui me permettent d’appréhender avec confiance ces nouvelles responsabilités.
Au-delà de tout cela, il y a Marie, qui nous unit, nous rassemble, nous met en mouvement pour nous mettre à l’écoute et au service de l’Esprit Saint.

Je continuerai mon service de manière différente, en prenant soin de consolider notre organisation et d’accompagner la reprise des pèlerinages. L’aspect logistique est incontournable. Les équipes en place font un travail remarquable et ont besoin d’être soutenues pour toujours mieux accueillir les pèlerins et les hospitaliers. J’en profite pour lancer un appel aux médecins qui voudraient nous rejoindre : venez soigner dans la joie et vous ressourcer ! Cela nécessite un budget de fonctionnement, chaque année revu à la hausse. Un travail important de fond est nécessaire pour maintenir l’équilibre financier actuel, maîtriser les coûts et développer des aides ponctuelles pour les participants les plus modestes.
La reprise des pèlerinages passe par la reconquête des secteurs géographiques du diocèse et la connaissance, la visibilité de l’Hospitalité dans les paroisses. Aller à la rencontre des ensembles paroissiaux, permettra de faire connaître l’aide pastorale que peut apporter l’Hospitalité auprès des services de la diaconie, mais également auprès des aumôneries, du catéchuménat.

Pour l’aspect pastoral, la catéchèse des gestes rituels de Lourdes accompagnera la méditation du thème d’année proposé par les sanctuaires de Lourdes "Allez dire aux prêtres que l’on bâtisse ici une chapelle". Pour cela, nous serons guidés par notre évêque Mgr de Kerimel et accompagnés par nos aumôniers, le père Bonaventure Ouedraogo et le père Simoné Sione, aumônier des jeunes hospitaliers.

- Ces dernières années, le covid a dû modifier beaucoup les choses. Comment recrute t-on de nouveaux hospitaliers ? de nouveaux pèlerins ?
Repartir de zéro ou presque, remobiliser, rassurer, s’adapter, se conformer aux contraintes sanitaires... autant de défis à relever en même temps et l’impact sur les effectifs est bien réel. Bien que progressive, la reprise est au rendez-vous. Les pèlerinages de 2022, la levée des restrictions sanitaires nous laissent espérer un regain de la fréquentation.
Baptisés, nous sommes invités à témoigner de notre Foi et de ce que nous vivons personnellement. Le Seigneur ne nous demande pas de recruter, mais de témoigner. Je crois profondément qu’un beau témoignage de ce que l’on vit en pèlerinage à Lourdes, de ce que l’on y reçoit, que l’on soit pèlerin ou hospitalier, suivi d’une invitation personnelle, est encore la meilleure façon de donner envie de nous rejoindre pour vivre un beau temps de ressourcement.

- Est-ce que vous allez modifier le rose des hospitaliers ? changer la tenue ? abandonner le béret ?
Je ne sais pas si la tenue va fondamentalement changer avec ou sans béret, ce dont je suis certaine c’est que nous sommes très attachés au rose de notre ville rose. Je ne doute pas que les hospitalières et hospitaliers qui travailleront à cette réflexion, proposeront un projet de tenue qui sera à la fois esthétique, pratique et économique.

 

 

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