Célébrer en famille le 3ème dimanche de Pâques

par l’abbé François de Larboust

Célébrer en famille le 3ème dimanche de Pâques

Sur le chemin d’Emmaüs, les disciples ont le cœur lourd. Celui qu’ils aimaient, en qui ils avaient mis leur espérance, n’est plus. Une fois de plus, les méchants l’ont emporté. Une fois du plus, le mal a triomphé. Une fois encore, la mort a vaincu. Ils quittent donc Jérusalem, pour s’en retourner chez eux. Dans leur cœur désolé, gronde la tentation du désespoir.
Mais voici que Jésus se rend présent, et marche avec eux. Cette présence est si douce qu’ils ne veulent pas qu’elle cesse : « Reste avec nous, car déjà le jour baisse !  ». Ainsi, quand la nuit de l’épreuve gagne nos vies, le Seigneur est là : sa présence nous rassure et nous console.
Mais le Seigneur, sur la table de l’auberge d’Emmaüs, laisse encore un signe : le Pain rompu, le signe de son Eucharistie. Quel signe admirable de sa présence, qui ne se révèle que dans la foi ! En ce dimanche, quoique encore privés de la communion, nous pouvons nous souvenir que le Christ est là, au milieu de nous, présent dans tous les tabernacles du monde, et présent en nos cœurs. Puisqu’il est avec nous, notre espérance renait !

Abbé François de Larboust

 

Voici un déroulé pour vous guider dans votre célébration en famille à la maison.
► Pour plus de praticité, vous pouvez aussi télécharger et imprimer cette célébration depuis le document .pdf ici ou dans le document joint tout en bas de cette page.

On pourra faire voir aux enfants un dessin animé racontant l’évangile de ce jour, ici.
 

Préparation

Comme d’habitude, on fixe une heure précise. On prépare un autel, très fleuri en ce dimanche du temps pascal, avec des cierges. Tout autour de l’autel, des sièges. On désigne les lecteurs, les chantres, et on rédige auparavant si on le veut la prière universelle.
On peut mettre en valeur une image des disciples d’Emmaüs. Vous en trouverez sur internet. Nous vous proposons celle de Rembrandt, ici.
Mais on peut aussi faire colorier une image aux enfants, comme ici.

Le diocèse de Paris propose une célébration catéchétique pour les enfants. C’est ici.
 

 

Célébration

On commence par un temps de silence, pour permettre le recueillement.
Puis on chante par exemple :

  • Chrétiens chantons le Dieu vainqueur, ici 
  • Il est temps de quitter vos tombeaux, ici
  • Depuis l’aube, ici

Un temps de silence

Chant d’entrée................................................ lancé par.............................................
instruments ..............................................................................

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Le chef de famille peut dire les paroles suivantes, ou d’autres selon son inspiration.

Aujourd’hui, le Christ ressuscité se fait reconnaître par ses disciples en leur expliquant les Écritures et en rompant pour eux le pain. Eux qui étaient tous tristes retrouvent l’espérance et la joie. Ainsi en va-t-il de nous. Le mal et la mort n’auront pas le dernier mot. Jésus triomphe du mal, par son pardon.

Invoquons donc la miséricorde de Dieu, et implorons-le de pardonner nos péchés.

On peut se mettre à genoux. On peut réciter le Je confesse à Dieu, ou bien l’acte de contrition : c’est d’ailleurs l’occasion de l’apprendre. Si les enfants ne le connaissent pas, on peut répéter chaque phrase.

Mon Dieu,
j’ai un très grand regret de vous avoir offensé
parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît.
Je prends la ferme résolution,
avec le secours de votre sainte grâce,
de ne plus vous offenser et de faire pénitence.

Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde, qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. Amen
 
On se lève. On récite ou on chante le Gloire à Dieu. On peut aussi l’écouter ici.

Gloire à Dieu, au plus haut des cieux,
Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. Nous te louons, nous te bénissons,
nous t’adorons,
Nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire,
Seigneur Dieu, Roi du ciel,
Dieu le Père tout-puissant.
Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu,
le Fils du Père.
Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous
Toi qui enlèves le péché du monde,
reçois notre prière ;
Toi qui es assis à la droite du Père,
prends pitié de nous.
Car toi seul es saint,
Toi seul es Seigneur,
Toi seul es le Très-Haut,
Jésus Christ, avec le Saint-Esprit
Dans la gloire de Dieu le Père.

Amen.

Celui qui préside dit :

Prions le Seigneur :

Garde à ton peuple sa joie, Seigneur, toi qui refais ses forces et sa jeunesse ; tu nous as rendu la dignité de fils de Dieu, affermis-nous dans l’espérance de la résurrection. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. AMEN

Tous peuvent s’assoir. On peut ne prendre qu’une lecture.

PREMIÈRE LECTURE lue par .........................

Lecture du livre des Actes des Apôtres

Le jour de la Pentecôte,
Pierre, debout avec les onze autres Apôtres,
éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs,
et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci,
prêtez l’oreille à mes paroles.
Il s’agit de Jésus le Nazaréen,
homme que Dieu a accrédité auprès de vous
en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous,
comme vous le savez vous-mêmes.
Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé
en le clouant sur le bois par la main des impies.
Mais Dieu l’a ressuscité
en le délivrant des douleurs de la mort,
car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir.
En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche :
il est à ma droite, je suis inébranlable.
C’est pourquoi mon cœur est en fête,
et ma langue exulte de joie ;
ma chair elle-même reposera dans l’espérance :
tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption.
Tu m’as appris des chemins de vie,
tu me rempliras d’allégresse par ta présence.
Frères, il est permis de vous dire avec assurance,
au sujet du patriarche David,
qu’il est mort, qu’il a été enseveli,
et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous.
Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui.
Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi :
Il n’a pas été abandonné à la mort,
et sa chair n’a pas vu la corruption.
Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ;
nous tous, nous en sommes témoins.
Élevé par la droite de Dieu,
il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous,
ainsi que vous le voyez et l’entendez.

– Parole du Seigneur. Nous rendons Grâce à Dieu

PSAUME lu ou chanté par...............................

R/ Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie.
ou : Alléluia ! (Ps 15, 11a)

Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

DEUXIÈME LECTURE lue par ............................

Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre

Bien-aimés,
si vous invoquez comme Père
celui qui juge impartialement chacun selon son œuvre, vivez donc dans la crainte de Dieu,
pendant le temps où vous résidez ici-bas en étrangers.
Vous le savez :
ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or,
que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ;
mais c’est par un sang précieux,
celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ.
Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous.
C’est bien par lui que vous croyez en Dieu,
qui l’a ressuscité d’entre les morts
et qui lui a donné la gloire ;
ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.

– Parole du Seigneur. Nous rendons grâce à Dieu.

On chante l’alléluia. Par exemple celui-ci.

Celui qui préside lit l’Évangile

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit :
« Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit :
« Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :
comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur.
Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors :
« Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l’un à l’autre :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.

– Acclamons la Parole de Dieu. Louange à Toi, Seigneur Jésus.

Si l’on veut, on peut s’assoir pour méditer en silence. Le père ou la mère de famille peuvent expliquer l’évangile, s’ils le veulent en s’aidant des mots introductifs de cette célébration.

Puis on se lève. Celui qui préside dit :

Ensemble, proclamons la foi catholique :

Je crois en Dieu,
le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre ;
et en Jésus-Christ,
son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié,
est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit-Saint,
à la sainte Eglise catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen.

Puis le chef de famille introduit à la prière universelle en disant :

Unis à toute l’Eglise, qui célèbre dans lle Christ ressuscité des morts, nous faisons monter vers Dieu nos prières.

Suit la prière universelle préparée par ...............
lue par .......................................................

Après chaque intention, on prend un refrain .....................................................
Entonné par................................

On peut laisser un temps d’intentions libres.

Comme nous l’avons appris du Sauveur, et selon son commandement, nous osons dire :

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen

Nous ne pouvons pas recevoir aujourd’hui la Sainte communion. Mais Jésus, lui, peut venir en nous, en faire de notre âme sa demeure. Faisons ensemble un acte de communion spirituelle. Par humilité, suppliant le Seigneur, nous pouvons nous mettre à genoux.

« Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme. « Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée » (psaume 62)

Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.

Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.

Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.

Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.

Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.

Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves.
Maranatha, viens Seigneur Jésus. »

Après l’acte de communion spirituelle, il convient de rester à genoux ou de s’assoir et de garder un temps de silence et d’action de grâce.
 

On peut chanter un chant par exemple :

  • Nous t’avons reconnu Seigneur, ici
  • Reste avec nous, ici

Après quoi, le chef de famille dit :
 
Prions :
Nous t’en prions, Dieu tout-puissant : que le mystère pascal accueilli dans cette communion ne cesse jamais d’agir en nos cœurs, par Jésus Christ ton Fils, notre Seigneur.
Amen.

Puis le chef de famille bénit chacun des membres de la famille en faisant un signe de croix sur leur front. Il peut se faire bénir à son tour, soit par tous, soit par son épouse ou soit par le plus jeune membre de la famille, selon ce qui vous conviendra le mieux.

Puis il dit :

Bénissons le Seigneur.
Nous rendons grâce à Dieu.

On chante enfin le chant à la Sainte Vierge.
Par exemple :
Je vous salue : ici 
Chant .......................... entonné par..............................................................

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Actualité publiée le 24 avril 2020