Église Saint-Pierre, à Gémil

Avec la PRTL, le Service de la Pastorale du Tourisme et des Loisirs

Église Saint-Pierre, à Gémil

Cet été, au fil des semaines, découvrez notre patrimoine de Haute-Garonne : des fiches-églises, des parcours thématiques...

Septième épisode : l’église Saint-Pierre, à Gémil.

 

L’église de Gémil

Elle est dédiée à saint Pierre, Patron de la Paroisse.
Au XIIIème siècle, elle appartenait à l’abbaye de Moissac.
Au XVIIème siècle, elle figurait comme l’annexe de Montastruc. Elle devint par la suite une paroisse distincte, et de nouveau une annexe de Montastruc du 26 juin 1810 au 23 avril 1865. Le service était assuré par l’un des vicaires de Montastruc payé et logé par l’Archiprêtre. Ce dernier partageait la dîme avec le Prieur de Buzet.

La petite église de style roman a été construite au cours du XIIème et XIIIème siècles, sauf le clocher qui serait d’une date postérieure. Les chapelles n’ont été construites qu’au début du XIXème siècle. La porte d’entrée, placée sur le côté gauche de la nef est encadrée par un porche classé par les monuments historiques. Ce porche est constitué de deux colonnes supportant les chapiteaux à personnages, représentant Adam et Ève près de l’arbre du Bien et du Mal, enlacés par le serpent séducteur.

 

Les travaux au cours de l’histoire

 

  • La voûte et l’autel

À l’origine, l’église n’était pas voûtée mais couverte d’un plancher. Cette voûte a été construite à la demande des fidèles qui craignaient de se faire écraser par la chute des planches. Le cahier des charges établi en 1851 par M. André Denat, l’architecte de Toulouse, prévoit la construction de la voûte surbaissée d’une hauteur de 2m au-dessus de la corniche en tuilette double de 1ère qualité. Des tenailles placées de distance en distance, et prenant sur les murs latéraux de l’église, serviront à relier la voûte à cette partie. Des arcs doubleaux espacés de deux mètres en maintiendront la solidité. Il sera passé trois couches de plâtre, la première en plâtre brut, la deuxième au tamis de crin, la troisième au tamis de soie. L’étude soumise en septembre 1852 au Conseil des bâtiments civils donne un avis favorable à la construction de la voûte.

Le 4 janvier 1854, le maître-autel en marbre est acheminé depuis Toulouse dans l’église de Gémil.
 

  • La sacristie

Le 8 janvier 1856, un rapport des marguilliers indique que : « ... la sacristie de cette église déjà fort exiguë tombe en ruine et est exposée pendant les temps pluvieux à recevoir des ondées qui ont endommagé le mobilier de l’église et les ornements sacerdotaux. De plus, la privation d’un air suffisant entraîne la moisissure dans la sacristie et de fait si cela continue, nous nous trouverons dépourvus de ce qui est essentiel à la célébration des saints mystères...  »

Un plan daté du 15 novembre 1855, de l’architecte André Denat, montre le projet de construction d’une sacristie au sud et d’une chapelle au nord.

Le 30 janvier 1856, une lettre du Préfet accordant une aide pour la construction de la sacristie parvient à la commune. L’adjudication est faite le 9 mars 1858. Les marchés sont attribués à M. Bernard Nadal, plâtrier à Montastruc.

  • La chapelle

Le projet de construction d’une chapelle latérale a été longtemps ajourné. À l’automne 1858, un nouveau dossier est constitué. Celui-ci reçoit un avis favorable de l’architecte départemental, de l’archevêque de Toulouse, mais la préfecture ne peut pas le financer, les crédits de l’année 1858 sont épuisés. C’est toujours l’architecte André Denat qui est sollicité pour le cahier des charges.
Une aide de la préfecture est accordée en mars 1859, l’adjudication a lieu le 8 mai 1859, le cahier est attribué à M. Jean Ramond, maçon-charpentier à Garidech.

En 1863, un chemin de croix est installé dans l’église. L’origine de ce chemin de croix est incertaine mais il semblerait qu’il ait été confectionné par l’atelier VIREBENT de Toulouse.

  • Le clocher

En mars 1878, le ministère de l’instruction publique et des cultes accorde à la commune de Gémil une aide pour les travaux de réparation du clocher et l’auvent du sonneur.

 

Autres faits historiques :

- L’église a été incendiée en 1580 par les protestants.
- Visite pour constater les dégâts occasionnés par les troupes protestantes, en 1596.
- L’église romane est remaniée.
- La sacristie a été détruite par un incendie en 1954.

 

 


Actualité publiée le 24 août 2020