Église dédiée à saint Pantaléon, à Saint-Sauveur

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Église dédiée à saint Pantaléon, à Saint-Sauveur

Cet été, au fil des semaines, découvrez notre patrimoine de Haute-Garonne : des fiches-églises, des parcours thématiques...

Troisième épisode : l’église dédiée à saint Pantaléon, à Saint-Sauveur

 

Église dédiée à saint Pantaléon, à Saint-Sauveur

Durant plusieurs siècles, l’église Sancti-Salvatoris ne comporta qu’une simple nef rectangulaire, à charpente apparente, prolongée par une abside semi-circulaire voûtée en cul de four. L’actuelle voûte en berceau plein cintre date de 1768. Des travaux d’agrandissement menés au cours de deux campagnes aux XVIIIème et XIXème siècles ont transformé la configuration de l’église : la création des deux chapelles latérales a conféré un aspect quasi cruciforme à l’espace intérieur.

 

Saint Pantaléon († 27 juillet 305)

Dans un document de 1643, il apparaît comme patron de l’église en lieu et place de saint Guillaume, le titulaire précédent. D’origine grecque, il était appelé le médecin des pauvres. Martyrisé vers 305 à Nicomédie (actuelle Izmit en Turquie), il mourut un 27 juillet, ce jour est retenu encore maintenant pour célébrer la fête patronale de l’église et la fête du village de Saint-Sauveur.

 

Saint Guillaume (de Gellone) (755-812)

La présence (mystérieuse !) de ses reliques, ainsi que celle d’une confrérie et d’un autel à son nom dans une chapelle, sont attestées dans un rapport manuscrit daté du 27 septembre 1506.

Homme extrêmement valeureux sur le plan humain et militaire, il reçut du roi Charlemagne son cousin les trois charges de comte de Toulouse, de marquis de Septimanie et de duc d’Aquitaine. En 806, il abandonna ses fonctions et se retira au monastère de Gellone (actuellement Saint-Guilhem-le-Désert, au nord de Montpellier) où il mourut en odeur de sainteté le 28 mai 812, à l’âge de cinquante-sept ans. Son culte au village de Saint-Sauveur s’est éteint en 1976, mais son imposante châsse trônant dans la chapelle qui lui est dédiée, reste un témoignage éloquent de piété populaire.

 

Visite de l’intérieur

Outre la belle décoration pariétale réalisée en 1970 par Régis VIALARET, on remarquera quelques éléments particuliers :

  • dans le chœur, l’autel majeur (1780) en marbre rose de Caunes-Minervois est surmonté d’une cruxifiction (1727), et flanqué des tableaux des quatre évanglistes : Marc (le lion), Mathieu (l’ange), Jean (l’aigle) et Luc (le taureau).
     
  • dans la nef, l’autel central est en service depuis 1996, et le lustre en bois doré date de 1773. Le sigle latin D O M (Deo Optimo Maximo) inscrit au sommet de l’axe triomphal signifie que l’église est dédiée à « Dieu très bon et très puissant  ».
     
  • dans la chapelle Saint-Guillaume-de-Gellone, au-dessus de l’autel (1843), l’imposante châsse datée de 1670 est supposée contenir les restes de saint Guillaume.
     
  • dans la chapelle Notre-Dame, une belle statue de N.-D. de Piété (1766) surplombe l’autel. Quatorze gravures accrochées en 1836 rappellent le chemin de la Passion, autour d’une grande croix de procession en bois doré fabriquée en 1848.
     
  • dans la salle du trésor créée en 2002, sont exposés un crucifix en bois d’époque romane et un buste reliquaire de Saint-Guillaume-de-Gellone.

Quatre vitraux réalisés par Henri GESTA en 1908 sont encore visibles : N.-D. de Lourdes et N.-D. du Perpétuel Secours dans la chapelle de la Vierge, ainsi que sainte Marthe et sainte Françoise contre le mur ouest de la tribune. En 1933 ce même artiste a exécuté au-dessus du portail du porche, un vitrail triptyque qui représente saint Roch, saint Justin et un autre saint Guillaume dit de Natholosa (1297-1369) dont on sait qu’il fréquenta les environs de Saint-Sauveur.

 

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Actualité publiée le 27 juillet 2020