Fête des Familles : joie de vivre et ouverture

Foi et Vie 83

Fête des Familles : joie de vivre et ouverture

« Elles sont un peu cabossées et elles connaissent de plus en plus de difficultés mais les familles restent un lieu fort de solidarité » constate Florence Serville, mère et grand-mère.
« Ceux qui n’en ont pas le savent bien » Et plus que jamais, comme l’a encore souligné récemment l’année « Familles 2011 », la famille fait rêver, toutes générations confondues.
C’est pourquoi est née l’idée d’organiser une fête pour toutes les familles, telles qu’elles sont, et de les inviter à prendre du temps ensemble, pour le plaisir.
Excellente initiative selon Florence et Jacques, son mari, qui s’investissent depuis longtemps au service des familles, aussi bien dans l’Eglise de Toulouse que dans la société civile.
« La mère de Jacques était déjà active à l’UDAF – l’union départementale des associations familiales – et depuis que nous sommes mariés, nous faisons partie des AFC – les associations familiales catholiques ».
« Question de culture familiale ! » poursuit Florence avec humour. L’un et l’autre ont ensuite fait leur chemin, Florence se tournant davantage vers la catéchèse et Jacques devenant administrateur à l’UDAF.
Ils ont vu également avec bonheur la pastorale familiale prendre son essor dans le diocèse grâce, notamment, à l’implication successive de deux couples, les Tricot et les Crosnier.
« L’objectif était de rassembler tous les mouvements qui se préoccupaient de la famille » se souvient Florence « Au début, chacun était un peu sur la réserve mais peu à peu, l’intérêt réciproque a grandi et nous avons pu commencer à mener des actions communes ».
Dans la mosaïque des mouvements, les AFC ont pour spécificité d’œuvrer dans la société pour y défendre les intérêts des familles. « Nous sommes très aidés, au niveau national, en termes de formation et d’informations.
Par exemple, autour des lois de bioéthique, nous avons disposé de nombreux documents, été avertis à l’avance des débats etmis au courant de points particuliers d’attention.
Mais, localement, c’est à nous de nous organiser et d’agir sur le terrain » Ce qui revêt des formes très diverses. A Castanet, où ils étaient plusieurs couples engagés, ils participaient régulièrement à une permanence d’écoute sur la paroisse pour accueillir des familles en difficulté, ont lancé une veillée de prière pour la vie avec l’ACAT et allaient volontiers discuter avec les élus le jour du marché.
« L’important est de démultiplier les contacts pour être présents auprès des familles et imaginer, pour les aider, des lieux d’écoute intermédiaires »
Aujourd’hui, le chantier est immense. Et il faut faire preuve d’une grande créativité pour rejoindre les familles qui ont tendance à se replier sur elles-mêmes.
C’est flagrant dans l’Eglise où beaucoup de personnes n’osent pas franchir le seuil et se sentent « sur les bords ». Florence plaide pour une pastorale du « pas de la porte ».Saisir l’occasion d’un échange au quotidien que ce soit en paroisse, dans le village, à l’école, au vide-grenier, dans tous les lieux de voisinage et « courir sur les chemins » pour être réceptifs, sortir des sentiers battus et laisser s’exprimer, chez les personnes, des souffrances inexprimées et des désirs cachés.
La Fête des Familles s’inscrit, avec justesse, dans cette attente de contacts plus naturels et de liens plus fraternels avec les familles et entre familles. Elle a tout à gagner à s’ouvrir largement et à éviter l’entre-soi chrétien.
Le lieu choisi, au cœur du centre ville, la simplicité des animations, l’organisation « maison » - chacun mettant la main à la pâte – le côté convivial et non-revendicatif sont autant d’atouts pour favoriser cet accueil de tous par tous.
Que la fête commence !

Anne Reboux
Article publié dans le numéro 83 du journal diocésain Foi & Vie