"Fraternité et citoyenneté" avec l’Oustal, association amicale à Boulogne sur Gesse

Boulogne sur Gesse

"Fraternité et citoyenneté" avec l’Oustal, association amicale à Boulogne sur Gesse

De la poésie, des témoignages, des échanges... des réunions publiques rassemblent des élus, des associations et des citoyens pour débattre sur la fraternité sous toutes ses facettes.

Le samedi 14 Janvier, environ 35 personnes se sont retrouvées à la salle des associations de Boulogne pour aborder le thème : FRATERNITE ET CITOYENNETE, avec le témoignage de Fatma ADDA, élue à la Région depuis mars 2010. (M. IDIARD était excusé pour raison de santé).
Après lecture du poème « Le colibri » où nous sommes incités à faire notre part, nous nous sommes interrogés sur quelle fraternité était vécue dans nos divers lieux d’engagements ?
Frère Michel précise que si nous désirons être des « colibris » il nous faut vivre en relation avec les autres car pour exister il faut l’autre.
Fatma nous explique comment elle vit la fraternité dans son engagement politique.
C’est son investissement au sein du CCFD qui la fait passer de sa participation citoyenne à cet engagement au sein de la Région. Il y a aussi parfois difficulté à faire correspondre la conscience de l’élu(e)et la stratégie des parties politiques, la conscience personnelle peut être différente du dogme.

A la suite de cet exposé, nous nous divisons en plusieurs groupes pour réfléchir à la question suivante : quelle part j’apporte dans la vie citoyenne ?

Les remontées sont les suivantes :
• Liens entre la fraternité et la confiance ?
• la fraternité est elle la traduction laïque de l’amour chrétien ?
• l’organisation et le fonctionnement de la société permettent ils à la fraternité de se vivre ?
• comment dans le travail, et même à l’école, face à la compétition, peut on être un citoyen fraternel ?
• comment peut-on être fraternel avec une personne qui n’est pas dans la même démarche ?
• la fraternité ne peut elle se vivre qu’en conscience, n’est elle pas innée ?
En conclusion, nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il y a une co- responsabilité : l’élu doit rendre des comptes, mais nous aussi nous avons du pouvoir avec notre bulletin de vote.

Bref, comme le « colibri » Nous ne pouvons tout faire, nous ne pouvons pas que regarder, mais nous pouvons faire notre part !



"Le casseur de pierres"

Un sage, un jour, se promène dans une carrière et voit des ouvriers qui peinent sous la chaleur du jour.
Il demande à chacun ce qu’il fait.

Le premier le dévisage avec tristesse et lui dit :
Tu le vois bien, je casse des pierres.

Le second le regarde avec fierté et lui répond :
Je gagne ma vie pour nourrir ma famille
Le troisième au visage rayonnant et paisible,
s’arrête quelques instants, le regarde et dit :
Ne le devines tu pas ? Je construis une cathédrale.

Tous les 3 cassent des pierres mais y donnent un sens différent !

"Le casseur de pierres" de Gustave Courbet, tableau détruit pendant le bombardement de Dresde du février 1945.

Le 11 février, à Boulogne, malgré le mauvais temps, nous étions une bonne vingtaine à nous retrouver à la salle des associations de Boulogne le samedi 11 février pour une rencontre / débat autour du thème LA FRATERNITE DANS LE TRAVAIL.
Michel Concaret (horticulteur à St Marcet) et Rémi Martin (les jardins du Commminges et du volvestre) étaient présents et nous ont aidé, par leurs témoignages, à mener un débat constructif sur ce thème.
Suite à ces 2 témoignages, nous nous divisons en petits groupes pour réfléchir à ce que l’on pense de la relation homme / travail : relevez quelque chose de beau, ce qui nous étonne et ce qui nous parait difficile…
Nous retiendrons :
Le travail reste beau quand l’individu se sent valorisé dans la fonction qu’il a.
L’importance du lien social et du vivre ensemble dans le travail et ailleurs aussi (ex : départ à la retraite, on ressent un vide si on n’a pas préparé du lien ailleurs que dans le travail).
Le stress est plus difficile à assumer que le travail physique
Consommer de façon aberrante pour évacuer le stress
Le salaire est important, mais pas à n’importe quel « prix », il faut garder sa dignité, sa santé, et la satisfaction du travail bien fait
La fraternité dans le travail, nous interroge sur notre propre façon de consommer :
• commerce équitable ou directement auprès des producteurs
• consommer moins mais avec des produits de plus grande qualité (mais si on consomme moins n’y aura-t-il pas plus de chômage ?)
Bref, de nombreuses réactions et des questionnements aussi …
Notre réunion se termine sur le témoignage d’un couple d’agriculteurs à la retraite qui nous parle des « corvées » qui existaient et qui n’avaient pas qu’un coté pénible. Il y avait de l’entraide et les CUMA d’aujourd’hui peuvent aussi être interprétées comme une envie de travailler ensemble « en fraternité » !

Nous repartons tous avec le petit poème du « casseur de pierres » que nous méditerons…

 

L’Oustal (association amicale à Boulogne sur Gesse) organise des réunions publiques pour débattre autour d’un fil rouge qui cette année est "LA FRATERNITE". La prochaine aura lieu le Samedi 10 mars à Aurignac avec le doyenné des Coteaux : "se convertir à la fraternité inter culturelle"

Sylvie LOISIL, Correspondante pour le doyenné des Coteaux.

 


Actualité publiée le 11 février 2012