C’est un corps avec une tête : le Christ lui même, nous rappelle le pape : « Le corps nous rappelle avant tout une réalité vivante. L’Église n’est pas une association de bienfaisance, culturelle ou politique, mais c’est un corps vivant, qui chemine et agit dans l’histoire. Et ce corps a une tête, Jésus, qui le guide, le nourrit et le soutient... Chers frères et sœurs, restons unis à Jésus, faisons-lui confiance, orientons notre vie selon son Évangile ».

Mais un deuxième aspect caractérise ce corps : l’unité que nous formons avec nos spécificités et nos différences. C’est une diversité de tâches et de fonctions, nous dit-il, où tous sont en relation les uns avec les autres et tous concourent à former un unique corps vital profondément lié au Christ.

C’est l’unité de ce corps qui lui tient à coeur, car les divisions entre chrétiens, l’esprit de parti, les intérêts mesquins font tant de mal à l’Église. Le corps et les membres doivent être unis : l’unité est supérieure aux conflits, l’unité vient de Jésus-Christ.

C’est d’une unité très concrète dont il s’agit : cela veut dire aimer davantage Dieu et les personnes qui sont à côté de nous, en famille, en paroisse, dans les associations.

C’est une unité entre tous les chrétiens que le pape souhaite : chrétiens évangéliques, chrétiens orthodoxes, chrétiens catholiques... mais avant tous cette unité est pour notre propre église : « Mais comment aurons-nous l’unité entre chrétiens si nous ne sommes pas capables de l’avoir entre catholiques ? de l’avoir dans nos familles ? Tant de familles se disputent et sont divisées. Cherchez l’unité, l’unité qui fait l’Église ».

A la fin de l’audience, en s’adressant aux pèlerins de langue française, particulièrement nombreux sur la place Saint-Pierre, le pape a encore réaffirmé « Demandons cette grâce au Seigneur de ne plus faire souffrir le Corps de son Eglise par nos égoïsmes et nos divisions ».