La maladie, signe de vie

Le dimanche de la santé dans la paroisse de Ramonville

La maladie, signe de vie

Le père Gibson Bangu, prêtre du secteur de Ramonville, est également aumônier de l’hôpital Larrey à Rangueil. Dans sa paroisse, avec les équipes SEM, le dimanche des malades impliquant l’ensemble de la communauté, a pris une vraie valeur spirituelle et fraternelle.
La maladie pour moi n’est pas un monde à part ni un malheur. C’est la raison pour laquelle on ne doit pas la cacher. C’est la loi de toute condition humaine que d’être soumis à des affections plus ou moins longues, parfois même sans espoir de guérison.
Responsable de l’aumônerie de l’hôpital Rangueil Larrey, je côtoie la maladie au quotidien, c’est un univers auquel je suis très sensible. Malades et familles doivent savoir qu’ils peuvent trouver à l’hôpital des personnes pour les visiter et les accompagner. Trop peu le savent encore.
Pour ces raisons, le dimanche de la santé a été particulièrement soigné dans notre paroisse et en tant que curé, j’ai tenu à y associer l’ensemble des paroissiens à commencer par les enfants du catéchisme. À eux aussi, encore pleins de leur innocence, il est normal qu’on parle de la maladie : elle fait partie de la vie et elle en est aussi une forme.
Une vingtaine d’enfants ont participé avec leur cœur à la célébration. Leur calme, leur attitude priante en était un signe visible. Les lumières qu’ils ont portées à chacun des malades présents en étaient un autre.
C’est par des gestes forts de ce type que notre communauté prend son sens fraternel et devient aimante. Avec les équipes SEM nous avions décidé que nous proposerions le sacrement des malades avec préalablement une catéchèse particulière.
J’ai tenu à dire qu’il s’agissait d’un sacrement de vie et non de mort et qu’à travers lui le Seigneur agit. Il nous a confié ce geste pour qu’il se perpétue toujours après lui.
Propos recueillis par
Bénédicte Rigou-Chemin

 


Actualité publiée le 20 mars 2014

 

 

« C’est par des gestes forts de ce type que notre communauté prend son sens fraternel et devient aimante. » Dans la photo de P.Y. Revillon, les personnes qui vont recevoir le sacrement des malades.