Jacqueline Guillen Perez se bat depuis des années pour la défense des droits des populations autochtones paysannes et pour le développement rural de son pays, la Bolivie. Au sein du Centre de Recherche et de Promotion de la Paysannerie (CIPCA) elle est directrice de plaidoyer à Santa Cruz.

Elle était l’invité du CCFD-Terre Solidaire de Haute Garonne le mois de mars, dans le cadre d’un partenariat de sensibilisation et de soutien qui lui a permis de témoigner à des publics très différents, allant des lycéens du lycée agricoles d’Ondes aux représentants d’associations locales comme Frédéric Cameo-Ponz de France Nature Environnement (FNE) ou Jacques de Barros, de la Confédération paysanne en Aveyron.

En Bolivie, depuis l’élection en 2005 d’Evo Moralès, premier président d’origine paysanne et autochtone, une nouvelle constitution a été rédigée. Cette constitution inclut dans ses principes le bien-vivre des peuples, et y sont mises en avant des valeurs comme la réciprocité, la solidarité, la redistribution, la sécurité juridique, la justice et la transparence. Le chemin à parcourir pour sa mise en œuvre est certainement long et difficile, mais le contexte est favorable.

Le CIPCA est engagé actuellement dans la lutte contre le projet d’une chaine hydroélectrique, car les barrages prévus fourniraient 90% de leur énergie au Brésil très demandeur et seulement 10% à la Bolivie dont les écosystèmes et populations rurales subiraient par contre des dommages très importants.

Nous publions l’interview de Jacqueline Guillen Perez, réalisée par Bernard Berthuit pour TV-Sol, où la militante bolivienne explique les enjeux de son action et les objectifs du partenariat avec le CCFD-Terre Solidaire de Haute-Garonne.