Cette semaine, des chrétiens du diocèse se sont réunis simultanément à Toulouse et à Saint-Gaudens lors d’une veillée de prière proposée à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère. Depuis trente ans, il s’agit là d’entendre la voix des plus pauvres, et de faire percevoir aux participants la conviction que la misère n’est pas une fatalité et que chacun de nous peut la refuser.
Ce cri, ce « non ! », ils sont nombreux ceux qui le poussent et qui le vivent. Leur action concrète, en actes, à travers un engagement au sein d’un mouvement ou d’une association le reflète : le Secours Catholique, Lazare, Jéri’Coloc, L’Oustal des Pyrénées, Bonne Nouvelle Quart Monde, la Famille Bartimée, Notre-Dame des frères de la rue... C’est aussi le cas des Équipes Saint-Vincent qui, depuis 400 ans, ont une mission auprès des personnes les plus défavorisées : des femmes chrétiennes, toutes bénévoles, distribuent à Toulouse des colis alimentaires dans plusieurs quartiers de la ville. Comme au sein des autres associations, impulsées ici par leur saint patron saint Vincent-de-Paul, il s’agit toujours d’accueillir, d’écouter, de rassurer, de prendre le temps autour d’un café chaud…
Ces « abandonnés de la vie, ceux qui ne savent ni où aller, ni que faire » comme disait saint Vincent de Paul, les accueillis, sont des femmes, des familles, des enfants, parfois des personnes âgées, souvent des sans abri... Ils repartent dans leur quartier, leur foyer ou une autre structure parfois les sacs plus chargés, et espérons-le, le cœur moins lourd, réconforté par leur visite et un peu de chaleur humaine retrouvée.
Michèle Giard,
Présidente des Équipes Saint-Vincent de Toulouse