« Ta nuit sera lumière de midi » : tel est le thème du dimanche de la Santé qui sera célébré dans toutes les paroisses des diocèses de France le 9 février 2020. Mais tout d’abord, pourquoi le dimanche de la Santé et non pas le dimanche des Malades ?

Aujourd’hui, l’appellation « pastorale la santé » (et non pastorale des malades) exprime très bien la réalité de ce qui est vécu. En effet, la santé et la maladie concernent tout le monde, aux différentes étapes de notre vie, dans les multiples réalités du monde de la santé, auprès des aumôniers dans les hôpitaux, dans les cliniques, les maisons de retraite, les ehpads sans oublier le service évangélique des malades (SEM) dans les paroisses et la pastorale des personnes handicapées (PPH)... Dans tous ces endroits, pour toutes ces étapes de la vie, il y a une présence d’Église qui écoute, accueille, et se rend proche de la souffrance et de la fragilité des personnes. Cet accompagnement se fait non seulement auprès des malades mais aussi du personnel soignant (médecins, infirmières, aide-soignants), des familles et des proches. Ainsi, petit à petit, peuvent se créer des réseaux, des liens, des transversalités entre les aumôneries, les paroisses pour une meilleure attention pastorale aux personnes.

En ces temps troublés, le monde de la santé est en pleine mutation. Les impératifs économiques font pression sur les soignants, la durée d’hospitalisation est de plus en plus courte au profit de l’hospitalisation que l’on repousse vers le domicile. On constate par ailleurs que l’allongement de la durée de la vie et le grand âge provoquent dans les ehpads un afflux de personnes très vulnérables d’où la nécessité de plus en plus accrue « des proches aidants », souvent des membres de la famille ou des proches. Des parcours de soins se mettent en place (hôpital, domicile, ehpad, etc.)...

Toutes ces réalités nouvelles représentent ainsi un véritable défi pour la pastorale de la santé : comment assurer une présence d’Église ? Comment mettre en place d’autres équipes pastorales pour répondre à ces besoins nouveaux ? Dans certains diocèses, on a vu la création d’équipes mobiles d’aumônerie pour accompagner au plus près les personnes dans leur parcours de soins. Plus que jamais, il devient nécessaire que les différentes aumôneries collaborent étroitement pour le plus grand bien de la mission.

Le Dimanche de la santé est une belle opportunité de donner à voir, dans la mise en œuvre de la célébration, ce qui se vit dans le monde de la santé. C’est la raison pour laquelle il est très important de donner à chacun une place dans la célébration : les malades, les personnes âgées, mais aussi les médecins, les infirmières, les proches, les familles et d’autres professionnels de la santé (pharmaciens, kiné...). C’est une belle occasion de leur donner la parole et de leur donner l’occasion de participer aux gestes liturgiques, en intégrant tout spécialement les personnes handicapées.

Je vous souhaite à tous un très beau Dimanche de la santé, plein de fruits missionnaires et de fécondité apostolique !
 

Père Jean-Marie Miquel,
Délégué diocésain de la pastorale de la santé