Tournés vers l’avenir

Visite pastorale à Montastruc - Verfeil - Bessières

Tournés vers l’avenir

La visite pastorale touche à sa fin. La proximité du pasteur avec ses brebis lui inspirera des orientations nouvelles pour demain. Mais, déjà, sur le terrain, le doyenné est en marche. Regards de l’équipe d’animation pastorale et de Philippe et Gregory, pour le secteur de Bessières.

Là, il faut prévoir une coupure pour que Mgr Le Gall puisse se reposer ! », rappelle un membre de l’EAP. On est en train de peaufiner le programme du 29 mars, l’une des dernières journées de la visite pastorale, qui a débuté en janvier : café-rencontre à 15 heures autour des familles, en prévision du synode d’octobre à Rome, puis échange avec les enfants de chœur du doyenné à 16 h 45.

L’équipe est rôdée : c’est elle qui a choisi, parmi les réalités spécifiques du doyenné, une diversité d’âges, de lieux, de thèmes pour favoriser le dialogue le plus large possible entre Mgr Le Gall et les habitants des différents secteurs, pratiquants ou pas.
« Les échanges ont été simples et directs, chacun a pu s’exprimer », déclare satisfait le père Pierre Desrozier. « Les gens ont posé leurs questions, Mgr Le Gall était à l’aise, plaisantant volontiers, et en même temps, très à l’écoute. » Un échange à double sens : l’archevêque a pris soigneusement des notes mais a également fait passer des messages.
Alors que la campagne pour les élections municipales battait son plein, les rencontres avec les élus avaient été prudemment écartées mais elles se sont faites spontanément au fil de la visite pastorale. Comme, par exemple, lors d’une marche sur le chemin de Saint-Jacques où un maire a remis une crédenciale à Mgr Le Gall. Ce qui fait écrire au doyen, dans l’Écho de nos clochers, le bulletin paroissial du doyenné : « Par les gestes ou les clins d’œil qui ne manquent pas d’arriver, il y a, dans la visite pastorale, quelque chose de l’ordre d’un pèlerinage : le pasteur du diocèse est amené à découvrir les traces de l’Esprit qui travaillent notre territoire. » L’évêque sort à la rencontre des gens et vit en proximité avec le doyenné.
« Nous l’avons croisé de nombreuses fois », souligne un autre
membre de l’EAP. « Nous avons vraiment l’impression qu’il nous
connaît maintenant. » Une relation qui favorise cette coresponsabilité entre pasteurs et laïcs, si chère à Mgr Le Gall, et qui prépare déjà l’Église de demain.

Bessières, un secteur en pleine métamorphose

Tiraillé entre Villemur, toute proche, le Tarn, qui n’est pas loin et Toulouse, où de nombreux habitants vont travailler, le secteur de Bessières a été rattaché « comme par défaut » au doyenné de Montastruc-Verfeil*. Pourtant, avec ses quatre communes de plus de 1 500 habitants – Bessières, Montjoire, Paulhac et Buzet – le secteur, avec un prêtre résident jusqu’à récemment, a une pratique soutenue et beaucoup de richesses humaines.
Philippe Gay, 55 ans, chef d’équipe dans une entreprise de travaux publics et cheville ouvrière du lieu, s’y est investi petit à petit : animation de célébrations, groupe de prière du Rosaire puis engagement en tant que parent d’élève à l’école Saint-Joseph. Membre de l’EAP, il essaie de fédérer les anciens et les jeunes, de garder vivants les liens dans la communauté, de mettre de l’huile dans les rouages.
« Avec des changements rapides de prêtres, nous avons connu le provisoire qui dure. Passée cette période de turbulences, nous avons besoin de stabilité pour construire. Nous sommes à la fin d’une ère. Fini le temps où l’on venait en spectateur à la messe. Nous vivons un passage douloureux mais nécessaire. Pour évoluer, nous devons établir une confiance entre les gens. »
Un chamboulement dans l’Église, un renouveau pour lequel Gregory Aoustin, 35 ans, est arrivé en renfort avec son épouse. Ces deux jeunes instituteurs, animateurs en CPM (Centre de préparation au mariage). ont fait construire à Bessières. Chef de chœur et organiste, Gregory croit à la formation de laïcs prêts à prendre des responsabilités sanspour autant se les accaparer !
« Avec la visite pastorale, Mgr Le Gall nous a ouvert des “portes-fenêtres” sur d’autres réalités du diocèse », commente Gregory.
« Elle a été aussi un déclencheur pour commencer à mettre nos moyens en commun. La préparation de la confirmation nous a prouvé que nous étions capables de travailler pour la même cause.
Vingt-neuf choristes qui chantent d’un même cœur, c’est tout un symbole. » Donner du sens à ce que l’on fait, savoir se remettre en cause, se laisser évangéliser de l’intérieur pour pouvoir porter l’Évangile aux autres : Philippe et Gregory sont prêts à marcher ensemble avec beaucoup d’autres.
Anne Reboux
Publié dans le n° 100 du journal diocésain Foi et Vie

 


Actualité publiée le 11 avril 2014