Trois pèlerinages dans le Comminges

La communauté catholique du Comminges, réunie autour de son curé, le père Florent Hounkponou, se retrouve chaque année lors de trois pèlerinages où la ferveur des paroissiens n’a d’égale que la beauté de la Création.

Le jeudi 16 juillet 2020, c’est au sommet du Cagire, montagne mythique du Comminges, culminant à 1912 mètres, véritable belvédère sur la chaîne des Pyrénées, que la messe a été concélébrée par les pères Léonce Bonaventure, Adrien et Jean-Michel Poirier à l’occasion de la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel. Cagire est un sommet très connu de la Haute-Garonne, malgré sa faible altitude, car très visible du fait de sa position avancée par rapport à la chaîne pyrénéenne. Depuis son sommet, par temps dégagé, on découvre un panorama étendu tant vers l’est que vers l’ouest, avec au nord la plaine de la Garonne et au sud les Pyrénées espagnoles.
Mais cette année, on pouvait craindre de ne pouvoir monter à Cagire, le temps étant complètement bouché dans le piémont. La trentaine de pèlerins n’ont pas renoncé et, menés par leurs bergers, les trois prêtres, ils ont traversé le brouillard pour se retrouver au-dessus de la mer de nuages mettant encore plus en valeur la beauté de ce paysage sous un soleil resplendissant. Quelle récompense !

Le lundi 27 juillet, les pèlerins ont honoré Sainte Anne, sur la route du col des Ares à la chapelle du hameau de Sainte-Anne. La fête tombant le dimanche 26 juillet, le pèlerinage a été reporté au lundi.
Ce pèlerinage à la chapelle Sainte-Anne a lieu tous les ans pour fêter Sainte Anne, l’épouse de saint Joachim, mère de la sainte Vierge Marie, aïeule de Jésus. Nous partîmes une petite dizaine de pèlerins à pied depuis le cimetière de Cazaunous mais nous nous retrouvâmes plus de cinquante en arrivant à la chapelle, la majorité des participants étant venus en voiture ou moto. À cause de la chaleur et des mesures sanitaires, la messe fut célébrée en plein air par le père Dominique Guilhem avec la joie de retrouver ses anciens paroissiens.

Le jeudi 6 août, jour de la fête de la Transfiguration, c’est le pic du Gar qui a accueilli un nombre important de participants lors de la messe célébrée au pied de la croix érigée au sommet de cette montagne. Peut-être parce que les montagnes sont ces lieux privilégies où Dieu se révèle, au cœur de l’été, les pèlerins sont venus nombreux, du Comminges, du Luchonnais et même de plus loin.

Depuis longtemps les pèlerins et randonneurs, tous âges confondus, se retrouvent au col des Ares, au-dessus du village d’Antichan, pour le traditionnel pèlerinage au pic du Gar où, à l’été 1936, une première croix était érigée en son sommet. Depuis lors, chaque année pour la fête de la Transfiguration, le pèlerinage organisé par la mairie d’Antichan et par les paroisses des vallées alentours rassemble et réunit dans une même ascension villageois, croyants ou incroyants, chercheurs de sens, pèlerins sur cette terre. Après avoir célébré la messe, le dynamique père François a partagé le repas avec les pèlerins commingeois qui ont choisi la fraîcheur toute relative de l’ombre pour cette pause bien méritée.

 


Actualité publiée le 17 août 2020