Un petit-déjeuner avec le Secours catholique

Chaque semaine à 7h30 du matin, été comme hiver, ils sont plusieurs à rendre régulièrement ou plus ponctuellement ce service. Des bénévoles, des hommes ou des femmes qui donnent discrètement de leur temps pour assurer un accueil et un sourire aux plus défavorisés. Les personnes accueillies, elles, viennent régulièrement boire le café, manger un morceau ou parfois un peu plus, pour commencer la journée. Certaines parmi elles viennent de passer la nuit à la débrouille, chez un ami ou un parent. Certaines n’ont pas de toit du tout. Il y a même une femme qui a dormi juste derrière le mur de fortune, de l’autre côté de la rue, le long des rails. Car c’est juste à côté de la gare que nous étions, chemin du raisin, dans l’une des antennes du Secours catholique de la ville rose.

La semaine dernière, nous étions accueillis par Patrick qui, après avoir fumé sa cigarette et bu un café, s’est au mis au service. Tout en serrant quelques mains - il salue bon nombre des personnes qui viennent là chercher un peu de chaleur - il sert aussi le café, propose du sucre ou un sandwich, prend des nouvelles des uns et des autres. Il connaît parfaitement le système : il était lui-même accueilli il y a de cela quelques mois encore. Maintenant, comme c’est souvent le cas au Secours catholique, il vient retrouver les copains et c’est lui qui leur sert à boire ou à manger.

Cette semaine, il y avait un peu plus de monde. La présidente nationale du Secours catholique était là, ainsi que le président de la délégation Ariège-Garonne et quelques autres personnes de l’association. Sans compter bien sûr plusieurs bénévoles. Mgr Le Gall s’était aussi déplacé, se mêlant, comme toutes les personnes présentes, les unes aux autres.

L’ambiance était conviviale, le café bien chaud et les personnes de la rue semblaient retrouver des connaissances, s’approchaient parfois timidement avant de se mêler au groupe. Rafik, kabyle, était là lui aussi, content de raconter un peu son histoire et de se prêter au jeu de la pause devant notre objectif. Il est venu prendre un petit-déjeuner avant d’attaquer la journée et, dans quelques jours, il rejoindra Marseille. Il confie qu’il est sensible à l’accueil qu’il trouve ici, à ce moment d’écoute et d’échange où l’on respecte les différences des uns et des autres. Patrick, celui qui connaît bien l’ensemble du groupe, nous raconte d’où viennent toutes ces personnes : "Il y a des gens de partout, beaucoup de roumains, des algériens, des marocains. Il y a aussi des tchétchènes qui, eux, se satisfont de vraiment très peu. Pour eux, la France c’est le paradis !"

Le Secours catholique, ce sont des petits-déjeuners offerts en différents points de Toulouse, des maraudes, des soupes servies le soir, des "Jeudis à Croquer", des "Vendredis de l’Espérance"... Une diversité d’actions mises au service d’un seul et même projet : atteindre une réelle transformation sociale pour un monde sans précarités, éveiller à la solidarité, à la fraternité. Plus en amont, c’est globalement une lutte contre tout ce qui génère la pauvreté, les inégalités et l’exclusion. Une lutte acharnée - et avec le sourire !- contre toute forme de précarité.

► Pour tout savoir sur les différentes actions : http://ariegegaronne.secours-catholique.org/

 


Actualité publiée le 14 septembre 2018