Une famille syrienne accueillie par la paroisse de Carbonne

Dans le territoire

Une famille syrienne accueillie par la paroisse de Carbonne

Avant même que les médias ne s’emparent du sujet-phare de la rentrée, l’accueil des réfugiés en Europe, certaines associations toulousaines déjà existantes étaient déjà à pied d’œuvre pour offrir l’hospitalité, aider, mais aussi suivre et accompagner des familles réfugiées. C’est le cas à Toulouse, à Baziège ou dans plusieurs villages du diocèse, où plusieurs élans de solidarité se sont concrétisés. Parfois, ce sont des paroisses qui ont accueilli et mis en place les structures nécessaires pour ces personnes. À Carbonne notamment, à une quarantaine de kilomètres de la ville rose, une mère de famille syrienne et son fils de 10 ans ont été installés à la mi-août. Des démarches sont en cours afin de faciliter l’arrivée du père et du fils aîné de 18 ans et d’ainsi réunir la famille au complet.

Comment cela a-t-il pu se faire ?

Lorsqu’Emmanuel, diacre permanent, a posé la question à l’archevêque de savoir ce qui se faisait dans l’Église pour les chrétiens d’Orient, Mgr Le Gall lui a suggéré de se rapprocher de l’association ECHO (Entraide aux Chrétiens d’Orient) qui œuvre depuis septembre 2014. Pour que le projet d’accueil aboutisse, plusieurs personnes de la paroisse, entourées du curé et du maire de Carbonne, se sont rassemblées autour d’autres associations comme Emmaüs, les Restos du cœur, ou encore la Croix rouge. Tous ensemble, ils se sont mobilisés pour solliciter des bras et de la bonne volonté. Un appel a été lancé afin de meubler et équiper un logement prêté, et un concert-solidaire a même été donné pour récolter des fonds.

Après une petite période d’adaptation à son nouvel environnement, le petit Sami a pris le chemin de l’école où il s’est bien intégré malgré la difficulté de la langue. Il a déjà quelques camarades. Sa mère s’est elle aussi familiarisée à ces nouvelles conditions de vie même si elle est toujours angoissée de vivre loin de son pays, séparée du reste de sa famille.

Depuis la rentrée, de nombreuses offres voient le jour. Certains proposent une chambre, des meubles, des ressources… tandis que d’autres sont prêts à jouer les interprètes. Tout est bienvenu ! Une cinquantaine de réfugiés irakiens ou syriens ont pu s’installer en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées. Ça n’est pas fini.