Visites pastorales, Mgr de Kerimel sur le terrain

Visites pastorales, Mgr de Kerimel sur le terrain

Voilà déjà presque quatre mois que le nouvel archevêque Monseigneur Guy de Kerimel est installé, et le moindre que l’on puisse dire est qu’il ne perd pas son temps ! De la découverte du diocèse et plus largement de la province ecclésiastique, du clergé local, des communautés religieuses, des fidèles, des paroisses, sanctuaires, coutumes religieuses, services diocésains... il y a tant à découvrir ! Sans oublier la Semaine sainte et les fêtes pascales toujours très prenantes, les gros sujets d’actualité dans l’Église à traiter (synode sur la synodalité, assemblée diocésaine, transformations à prévoir...) et tout le quotidien qui s’ajoute...

Au milieu de tout cela, il y aussi une mission qui revient exclusivement à celui qui est chargé de la conduite du diocèse : les visites pastorales, ces jours au cours desquels l’évêque se déplace sur le terrain dans l’objectif de garder (ou de prendre lorsque c’est la première fois !) le contact avec les fidèles dans les paroisses, d’écouter leurs besoins, leurs réussites ou leurs difficultés et de les soutenir dans leur foi.

Après des visites dans le Comminges le mois dernier, c’est à Toulouse que Mgr de Kerimel s’est déplacé en mai, comme dans le doyenné Saint-Dominique et St-François (paroisses St-Joseph, Christ-Roi, St-François d’Assise, St-Marc, Ramonville...) puis dans le doyenné Toulouse-Nord-Est (paroisses des Minimes, Immaculée Conception, Croix Daurade, Crêtes...). C’est qu’il faut de l’endurance pour être un archevêque et découvrir les onze doyennés du diocèse !

 

Une journée de rencontre et de présentation

À chaque territoire ses caractéristiques, son "empreinte ecclésiale". Mais la visite, elle, s’organise sensiblement toujours selon les mêmes articulations :

  • une grand-messe, présidée par Mgr de Kerimel

Dans le doyenné St-François et St-Dominique ont été célébrées deux messes, l’une le samedi soir à la paroisse Ste-Germaine, une seconde le dimanche matin à la paroisse St-Joseph. Grand moment de fête, la messe est bien souvent activement préparée par les équipes locales, le doyen est accompagné des prêtres et des diacres rassemblés.

Dans ses homélies, déjà, l’archevêque délivre un premier message. « Dieu nous a créés comme un chef d’œuvre unique, tout en nous insérant dans une famille, une nation, la famille humaine. Nous sommes un don pour l’humanité à laquelle nous devons apporter ce que nous sommes et les dons reçus pour les mettre au service de sa croissance », a-t-il préché à la paroisse St-Joseph.
À l’Immaculée Conception, appuyé sur l’évangile, le propos était plus pastoral autour de « L’amour de Dieu répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Ro 5.5). Le pasteur a insisté sur cet amour qui doit être vécu et exprimé par tous et envers tous (Jn 13, 34-35). Inconditionnel, engageant durablement, responsable de nos frères en la foi, l’amour de Dieu pousse au partage, il favorise l’expression des charismes reçus et se doit d’être missionnaire en étant « le signe distinctif, la caractéristique des chrétiens  ».
Dans la prière universelle, les paroissiens se sont receuillis autour d’une intention générale : « Pour notre Archevêque et sa mission parmi nous. Pour notre doyenné et tous ceux qui participent à la mission par un engagement réel. Pour nos conseils pastoraux et Equipes d’animation pastorale. Pour nos communautés, toutes entières appelées à un témoignage de communion. Pour l’élan du Synode qui nous encourage et nous exhorte chacun et chacune ».
 

  • un temps fraternel

La messe est toujours suivie d’un apéritif et d’un déjeuner ou pique-nique ouvert largement aux fidèles. Généralement dans un lieu ouvert, sur les pelouses ou dans le parc d’une paroisse, ces repas peuvent aussi se tenir sur un lieu emblématique du doyenné, comme à la grotte de la paroisse l’Immaculée Conception au Faubourg Bonnefoy par exemple. L’évêque y rencontre le peuple de Dieu, des familles avec ou sans enfant, des jeunes et des personnes plus âgées, des paroissiens impliqués ou non dans la vie de l’église locale, des représentants des conseils pastoraux ou membres d’EAP, également le clergé du lieu : doyen, prêtres, diacres. Informels, ces repas mettent tout le monde à l’aise, ce qui facilite les échanges.

  • les présentations du terrain

L’après-midi est le moment de présentation des ensembles paroissiaux à l’évêque. L’occasion d’échanges plus personnels avec les représentants qui se présentent et montrent souvent une grande variété d’engagements et de services. On lui expose les différentes initiatives locales, les spécificités propres à chaque ensemble paroissial, on resitue l’historique du lieu, les contextes, les projets à venir, les visions paroissiales... Pour Toulouse-Nord-Est par exemple, l’accent a été mis sur le thème de la fraternité : la convivialité (reconnue comme une "empreinte" des lieux), l’accueil des migrants, l’œcuménisme avec l’ouverture à d’autres sensibilités chrétiennes, la présence de la communauté polonaise, l’existence d’une épicerie sociale, le dialogue avec les musulmans, un foyer pour les femmes en difficulté avec le Secours Catholique, les Tables Ouvertes Paroissiales (TOP), les différents parcours ALPHA , sorties missionnaires …
De sa visite pastorale à la paroisse Saint-Joseph, le curé, le père Pagès, écrit : « Mgr de Kerimel s’est montré très à l’écoute, proche, écoutant, respectueux et très spirituel dans sa façon de célébrer et d’exhorter chacun à se sentir aimé de Dieu et à prendre toute sa place dans l’Église  » tandis que le doyenné Toulouse Nord-Est, lui, résume cette journée de visite en trois mots : « conversion, démarches synodales, évangélisation  ».
 

  • un envoi en mission

Dans chacun des lieux visités, l’évêque laisse une trace de son passage. Les paroisses ont besoin de définir un cap, créer une dynamique pour rassembler les fidèles, les nourrir dans leur foi, renouveller les pratiques qui fonctionnent... Au contraire, lorsqu’il y a des difficultés, elles sollicitent l’évêque pour qu’il leur donne des pistes de réflexion, des nouvelles idées, qu’il préconise de nouvelles actions à mettre en place, pour fédérer les équipes...

 

 

Ces temps d’écoute et de découverte des lieux sont importants pour tout le monde : «  Petit à petit, à force d’écouter, on retrouve quelques lignes de force. Ces visites sont donc essentielles pour éclairer ma mission de service d’unité du diocèse et pour l’aider à avancer à la suite du Christ. Il s’agit donc de prendre des directions, des orientations, des décisions. Plus je connaitrais les terrains et les personnes, mieux je pourrais accomplir ma mission », confie Mgr de Kerimel. Dans le doyenné Toulouse-Nord-Est où il y a des quartiers très populaires, mélangés à des populations d’origines diverses, il déclare : « Je sens une très grande fierté de chaque communauté, chaque paroisse - même les très modestes-, je sens un désir véritable de vivre et d’accomplir la mission du Christ, ce que je trouve très intéressant. Cela me conforte dans l’idée qu’il faut travailler en même temps la proximité, en même temps la communion à quelque chose de plus large. Une petite communauté qui se réunit tous les dimanches a besoin de s’appuyer sur un ensemble paroissial plus vaste et sur un doyenné. Il faut savoir conjuguer les deux ; proximité, et communion plus large que le petit groupe. » Communauté, mais pas de communautarisme ! « Accueillons les personnes là où elles en sont », recommande l’archevêque, en vivant les principes de l’Évangile. 

 

 

 

 


Actualité publiée le 19 mai 2022