50 ans de vie monastique du frère Guerric

À l’Abbaye Sainte-Marie-du-Désert

50 ans de vie monastique du frère Guerric

Une journée exceptionnellement festive ce samedi 10 octobre à l’abbaye Sainte-Marie-du-Désert, et pour cause, on y fête un jubilé : les 50 ans de vie monastique de Jean Espiau, que l’on connaît aujourd’hui comme frère Guerric.

La famille et des amis d’enfance venant du Gers voisin, des frères et sœurs des abbayes environnantes dont les moniales de la communauté de Boulaur ainsi que des amis de tout bord se retrouvent au monastère pour entourer le moine trappiste et les frères de sa communauté dans ce moment fortement symbolique de fête et de prière.

Le Père Abbé Pierre-André, lors de l’homélie, précise bien le sens de cette journée : ce n’est pas pour faire le panégyrique d’une personne, non plus pour faire l’éloge d’une longue vie de fidélité et de service, loin de là. « Nous nous retrouvons pour faire mémoire de la miséricorde de Dieu, miséricorde qui s’est manifestée à maintes occasions pendant ces 50 ans de vie monastique ».
Encore plus, cela nous implique tous, souligne le prélat en s’adressant au frère Guerric : « en nous invitant ici pour cette fête, tu nous convoques ; tu nous constitues en assemblée d’Église pour faire mémoire ensemble de ses merveilles ».

C’est bien Dieu le protagoniste de cette fête, aussi bien qu’il a été le protagoniste des 50 ans que le frère Guerric a passé dans l’abbaye. Le moine aime définir sa vie comme un chemin humain et spirituel dans « les hauts et les bas de nos fidélités humaines ». Et il cite Saint Paul : « Quand nous sommes infidèles, le Seigneur reste fidèle » : la fidélité de Dieu est la véritable source de la joie qui anime cette journée.

Lors du renouvellement de sa profession, on entend le frère Guerric proclamer : « Je confirme aujourd’hui ma profession, dans l’action de grâce pour le passé, et avec une humble confiance pour l’avenir, soutenu par la miséricorde de Dieu et la prière des Frères ».
Et en réponse, le père abbé invite les présents à prier Dieu pour que « persévérant dans sa profession monastique, il continue de Te servir de tout cœur, progressant de plus en plus jusqu’au sommet des vertus ».

Après la messe dans la grande église, la petite foule envahit le cloître qui entoure le petit cimetière de la communauté. Faisant exception au silence habituel, les couloirs de l’abbaye raisonnent de cris, de chants, de prises de parole pour évoquer les histoires d’enfance et pour présenter les cadeaux.

Merci, merci chers frères du « Désert » pour votre vie tellement enracinée dans l’essentiel. Merci pour ce moment où vous avez souhaité sortir de votre habituelle discrétion pour témoigner et nous associer, l’espace d’un instant, à votre chemin de fidélité.

Fabio Bertagnin

 


Actualité publiée le 12 octobre 2015

 

 

Cachée dans un renfoncement du terrain non loin de la forêt de Bouconne, sur la commune de Bellegarde-Sainte-Marie, l’abbaye Sainte-Marie-du-Désert a été érigée par les moines trappistes sur un lieu de pèlerinage fréquenté depuis le XIIème siècle. Vivant selon la règle de Saint Benoît, leur vie monastique est rythmée par les temps de prière, de travail et d’étude.

Le frère Marie-Joseph Cassant, décédé à l’abbaye en 1903, est béatifié en 2004 par le pape Jean-Paul II. Son corps est conservé dans une crypte à l’intérieur de l’abbaye.