Son héritage s’incarne matériellement, mais à également une portée spirituelle.

Depuis sa mort, Arnaud Beltrame s’inscrit de plus en plus dans le paysage français. Quelques 450 rues, places, squares, jardins ou écoles portent le nom du héros national, et les inaugurations continuent. Six livres, une bande dessinée, un timbre émis par la Poste, un santon de crèche déjà épuisé le mettent à l’honneur.
Deux films sont en cours, dont celui de Sabrina et Steven Gunnel, intitulé Qui ose gagne en préparation pour 2025.
« Comme le grain tombé en terre, il a porté beaucoup de fruits » (Jn 12,24), aime à dire le père Jean-Baptiste Golfier, chanoine de l’abbaye de Lagrasse. Ce prêtre, qui a préparé au mariage le colonel Beltrame pendant deux ans avant sa mort et lui a administré les derniers sacrements, évoque surtout la postérité spirituelle du grand homme dont l’itinéraire « stimule le désir de servir et de se donner avec héroïsme et amour ». Tout en invitant à une grande prudence, le père Jean-Baptiste évoque également « cinq conversions et deus guérisons inexpliquées ». L’évêque aux Armée, Mgr Antoine de Romanet, a d’ailleurs donné son imprimatur en 2019 pour une prière adressée au Christ qui évoque l’officier de gendarmerie. L’ouverture d’une cause de béatification n’est pas à l’ordre du jour. D’ailleurs, le colonel ne semble pas un martyr de la foi. En revanche, l’existence d’un motu proprio, promulgué en 2017 par le pape François, ouvre une nouvelle voie de béatification pour ceux qui auraient fait une « offrande libre et volontaire » de leur vie. Ce serait le cas d’Arnaud Beltrame

O.F.