ILS ONT REÇU DES SIGNES DE DIEU…ET VOUS ?

« En tout lieu, en tout temps…Dieu se cache partout. » Propos recueillis par Guillemette de Préval

 

LE DÉSESPOIR, C’EST LE MALIN

Embarqué malgré moi dans une soirée de grande école dont l’ambiance me pèse rapidement, je finis par enchaîner les verres dans une forme de désespoir. Je me réveille le lendemain matin et réalise qu’un ami m’a ramené chez lui, dans un logement partagé avec deux personnes âgées. Ces dernières accueillaient ce jour-là une religieuse, habitant à l’année à Jérusalem et ayant besoin d’un logement pour la nuit. J’apprends qu’en rentrant tardivement, je l’ai réveillée. Je m’excuse platement et cherche quelque chose à dire pour continuer la maigre conversation. Je repense alors à la veille et à ce désespoir ressenti. « Ma sœur, sentez-vous parfois du désespoir ?
- Le désespoir, c’est le Malin, me répond-elle avec son sourire lumineux. Chaque fois que je désespère, je repense au Seigneur, il me remplit de sa lumière et je retrouve la paix ». Je suis rentré chez moi, avec un signe…et une réponse. »

Jean 22 ans

 

EN QUINZE SECONDES

« En 2019, j’ai traversé une période difficile, une forme de dépression. J’avais arrêté de prier depuis plusieurs mois. Un jour, je me suis vraiment dit que j’allais mettre fin à mes jours. J’ai alors fait un petit marché avec Dieu en lui disant : « Si tu me montres que tu existes, je ne passerai pas à l’acte. » Deux jours plus tard un vieil ami m’a appelé pour venir me voir. Il a tout de suite vu que je n’allais pas bien. On est allé prendre une bière. Alors que nous étions en terrasse, un clochard est venu droit sur nous. Je ne comprenais rien de ce qu’il disait, mais il a regardé mon ami en lui faisant un signe du pouce, comme pour le féliciter. Puis l’inconnu m’a regardé avec compassion et m’a fait un câlin. Il a ensuite pris le crucifix qu’il portait à son cou et l’a posé sur mes lèvres. Puis, il est parti. Tout s’est passé en quinze secondes, j’en ai été retourné ! »

Pierre, 23 ans

 

JE ME SUIS SENTI RESTAURÉ

« En décembre 2001, je rencontrais des difficultés professionnelles. Je tombais petit à petit dans un certain désespoir. Nathalie, mon épouse, organisait des journées du pardon dans notre paroisse à Paris, alors que je me trouvais à Bordeaux pour mon entreprise ce jour-là. Une très forte tentation de tout abandonner et de partir à la rue m’a alors assailli. Pensant à Nathalie, j’ai recherché une église pour me confesser. Je suis entré dans la première croisée et je me suis dirigé vers la sacristie où un prêtre a reçu ma demande de pardon. En sortant de l’église, je me suis senti restauré. Mes idées presque suicidaires avaient disparu. Assez étrangement, je garde fermement le souvenir de ce moment depuis toutes ces années. »

Luc, 66 ans