MALADIES PSYCHIQUES et VIE SPIRITUELLE

Le 18 novembre, une journée à Toulouse

MALADIES PSYCHIQUES et VIE SPIRITUELLE

Lors de cette journée, après un temps d’accueil convivial autour d’un café, le matin nous avons écouté l’intervention du Dr FABRE neuro psychiatre en privé à Toulouse et l’après midi Agnès Auschitzka journaliste et psychologue, connue pour ses publications et conférences sur le sujet.

Voici le résumé de leurs intervensions.

Dr FABRE :

Nous pouvons classer classer les maladies psychiques en deux catégories - La névrose = la personnes se rend compte qu’elle est atteinte par son trouble, elle demande de l’aide. Nous sommes tous plus ou moins névrotiques - Les psychoses = La personne méconnaît son malaise, elle ne demande pas de l’aide et perd le sens des réalités. C’est un degré supplémentaire de difficulté. Sans aide vient la tristesse, la marginalisation, l’anxiété. Nous sommes tous plus ou moins anxieux, mais l’anxiété est plus grande chez les malades psychiques, elle peut devenir aigüe, le psychisme produit alors des projections délirantes pour que la personne puisse cohabiter avec la maladie. Ces projections imaginaires produisent des phobies, des délires, des obsessions. Le délirant n’a pas conscience qu’il délire, il souffre mais reste souvent dans le déni.

Les problèmes psychotiques doivent être traités le plus tôt possible.

Le comportement schyzophrène se caractérise par :

- Ambivalence = aimer et détester une chose ou une personne

- Bizarrerie = Comportement étrange.

- Imperméabilité = propose mystérieux, obscurs, compliqués

- Détachement = Froideur, mais grande sensibilité

Temps de questions

Le Dr Fabre ainsi que le Dr HAOUI, psychiatre en hôpital ont répondu aux questions

- Que faire si la personne ne veut pas se soigner ?

-> Accompagner, convaincre, ce qui est long et difficile. Il n’est pas facile de se reconnaître malade psychique.

- Accompagnement psychique et spirituel, quel lien ?

-> Il ne faut pas écarter le religieux, la personne se réfère au spirituel pour trouver un repaire, un support, une aide. Il y a complémentarité entre les deux approches. Il faut que chacun connaisse la limite de son domaine et sache passer la main à l’autre

- Question sur la peur que génère la maladie ?

-> Il faut savoir se faire entourer. Face à quelqu’un qui a peur l’anxiété de la personne malade va augmenter. Mais il faut dire aussi que les personnes souffrantes de maladies psychiques sont plus victimes qu’auteurs de violences.

 

Deuxième partie : Agnès Auschitzka

La dimension spirituelle dépasse largement la dimension religieuse. Il s’agit de la quête intérieure, de la recherche de sens à la vie, de résister à la mort.

Accueillir ce que vivent les personnes malades psychique nous apportent beaucoup. Nous sommes mis devant notre impuissance. Elles nous invitent à convertir notre regard, à nous mettre à la source, à y puiser...

Suite à donner à cette journée

Cette journée a rassemblé plus de 80 personnes, les questions étaient nombreuses, l’intérêt grand. Beaucoup ont demandé une suite.

Nous avons été surpris par l’intérêt suscité, c’est donc que le sujet doit être approfondi.

 

 

 

 


Actualité publiée le 1er décembre 2017