Témoignage de Natia, Septembre 2016

La première fois, je suis venue pour avoir des contacts avec d’autres personnes. Etre au FARE (Familles accueillies en réseau d’entraide),  c’est être comme chez moi, en Géorgie, avec des personnes que je connais comme ma maman, ou mes voisins, mes amis.

Quand je suis arrivée, je stressais beaucoup, je n’étais pas dans une bonne situation. Mais au FARE, je parle avec beaucoup de personnes, tu bois du café, tu oublies tes problèmes. C’est très intéressant de faire des ateliers par exemple des bijoux ; pour moi, c’est comme une famille. Le mardi, je suis contente car je sais que je vais venir.

Quand on arrive en  France, c’est très difficile, tu ne parles pas français, tu ne connais pas la ville, tu ne connais personne. Tu es comme un enfant, tu dois tout demander : c’est quoi ça ?c’est quoi ?

Quand j’étais dans mon pays, je travaillais, beaucoup de gens me connaissaient, des journalistes venaient m’interviewer. Ma vie était très intéressante. Mais en arrivant ici il n’y a plus rien. Tout est changé d’un seul coup. Tu t’endors dans ton pays, tu te réveilles en France. Tu changes tout.

Le FARE, ça a été la première fois après 3 ans et demi en France, que je me suis sentie comme chez moi.