Pâques 2017
Si le grain de blé ne meurt, il reste seul.
S’il meurt, il donne beaucoup de fruits.
(Jn 12, 24-26)
En ce mois d’avril, tout dans la nature qui nous environne nous parle de renaissance. C’est presque l’invisible qui luit dans notre émerveillement au sortir de l’hiver. Le monde a soif d’amour et Notre Seigneur est entré dans la mort uniquement par amour pour nous. Pâques, c’est l’Amour qui triomphe de la mort.
Mais quelle est cette puissance de l’Amour ? C’est une puissance de dépouillement, c’est une puissance de libération. Jésus, « ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes » (Ph 2, 6-7).
À l’heure où tout renaît, laissons l’Esprit nous faire la grâce d’une nouvelle conversion, à la suite du Christ, qui nous rappelle que
« Celui qui aime ne se regarde pas. Celui qui aime se dépossède de lui-même. Celui qui aime devient un espace pour accueillir l’autre. Cette capacité d’aimer nous a été communiquée et nous pouvons dès ici-bas, nous pouvons dès aujourd’hui - parce que le Christ est vivant, parce qu’Il est ressuscité, parce qu’Il est la Vie de notre vie - nous pouvons dès aujourd’hui aimer d’un amour infini » (Maurice Zundel).
Avec vous, dans la joie de Pâques !
+ fr. Robert Le Gall
Archevêque de Toulouse
Dimanche de Pâques, le 16 avril 2017