Notre-Dame de Luret

à Cier de Luchon, dans l’ensemble paroissial de Bagnère de Luchon

Notre-Dame de Luret


 

► C’est à Cier de Luchon que l’on retrouve Notre-Dame de Luret.

► La dévotion à Notre-Dame de Luret remonterait au début du XVIe siècle, époque où aurait été découverte la statue en bois sculptée de Notre-Dame que l’on vénère encore aujourd’hui.

 

Ce qu’il faut savoir

La statue aurait été trouvée dans une pierraille où s’élève maintenant la chapelle ; cette statue fut transportée solennellement à l’église de Sainte-Croix aujourd’hui détruite et qui était a peu de distance de la gare de Cier de Luchon.

Peu après la statue fut retrouvée à l’endroit où elle avait été découverte, rapporte le Docteur Fages. Alors on élève en cet endroit un petit oratoire pour y abriter la statue.

En 1778, un chapelain de Luret fit allonger par deux fois la chapelle pour contenir les pèlerins toujours plus nombreux.

La chapelle fut abandonnée à la Révolution de 1789 ; elle s’effondra en 1800, à l’exception du choeur qui demeura intact et continua d’abriter la statue de la Vierge.

Ce fut M. Tron, de Luchon, qui restaura la chapelle en 1841. M. Tron, voyageant en Espagne fut à son retour attaqué, dans la vallée de Venasque par vingt-quatre voleurs . Se réclamant de Notre-Dame de Luret, il échappa au danger. Il vint en pèlerinage à Luret et trouva en outre 400 F pour les décorations et pour la cloche qui porte son nom gravé et occupe sa place depuis la réfection en 1858.

De Juilliac-Vignoles rapporte que la chapelle de Notre-Dame de Luret aurait existé déjà en 1387, et les offrandes y étaient si abondantes que le Pouillé de 1387 nous apprend que la Fabrique de l’église de Luret abandonnait la part des dîmes paroissiales qui devaient lui revenir, pour qu’elle fut partagée entre Cier et Montmajou, le hameau voisin.

Le portail est orné du monogramme du Christ et date de 1606.

En 1877 le peintre Arsène Robert, dont l’épouse appartenait à une vieille famille de Cier entreprit de décorer la chapelle de Luret. A. Robert avait déjà peint la chapelle de la Visitation à Toulouse, à Saint Jérôme et une série de fresques à l’église de Lormette, près de Rieumes, son pays natal.

Les peintures représentent l’Annonciation et la Visitation de chaque côté de l’autel, la voûte est parsemée d’anges porteurs d’oriflammes à la gloire de Marie, illustrant les litanies de la Vierge.

La statue en bois doré fut restaurée en 1812. Elle représente la Vierge assise tenant sur son genou gauche l’enfant Jésus bénissant. Sa main droite levée (où se remarque un long pouce) élève une mappemonde. La ressemblance des deux visages, la disposition des vêtements, dit le docteur Fages, s’accordent pour faire de cette statue une des plus aimables que le début du XVIe siècle produisit dans notre région . Elle fait partie des Vierges à l’Enfant du type commingeois selon la classification de V. Allègre.

Encore en 1950, chaque 8 septembre, la procession descendait du village à la statue située sur la route. Cette statue joua pendant longtemps, à cet endroit le rôle de Notre-Dame des Voyageurs, les miracles qui sont attribués à sa Protection en témoignent.
Une autre tradition rapporte que Notre-Dame de Luret était invoquée par les jeunes filles en quête d’un futur époux.