Notre-Dame des Bois

à Clermont-le-Fort, ensemble paroissial de Lacroix-Falgarde

Notre-Dame des Bois


 

► C’est à Clermont-Le-Fort que se trouve l’oratoire marial.

► Pèlérinage à Notre-Dame des Bois, les premiers documents historiques attestant d’une dévotion mariale à Clermont-le-Fort, au lieu-dit du Bonnetier datent du XIVème siècle.

 

Ce qu’il faut savoir

La petite statue en bois polychrome a été datée du début du XIIIème siècle d’après son style qui est celui des vierges romanes mais avec un certain nombre de détails indiquant déjà le gothique commençant.

Les troubles de l’époque, les chevauchées du prince Noir, du comte de Foix ou du comte d’Armagnac, semblent avoir détruit le premier sanctuaire élevé au milieu des bois sur un chemin descendant vers l’Ariège.

La statue aurait alors été cachée sous terre. C’est là que s’introduit la légende conservée par la tradition locale.

 

La légende

Dans ce quartier, un jeune taureau quittait souvent le reste du troupeau pour venir gratter de ses sabots, la terre près d’une touffe de genévriers. Le bouvier le suivit un jour et vit l’animal contempler à ses pieds une petite statue de bois de la Sainte Vierge avec l’enfant Jésus. 

Cette découverte provoqua l’enthousiasme général mais lorsqu’on voulut porter la statue en procession dans les paroisses voisines, l’attelage s’arrêta à la limite de Clermont et revint à toute vitesse vers le lieu de la découverte où fut construite une nouvelle église champêtre.

Ce monument subit de nombreuses vicissitudes au cours des siècles. Il eut une vie propre avant d’être rattaché au clergé de Clermont.

Sous le Directoire, ce qui restait de l’ensemble conventuel fut vendu à un particulier qui le démolit et le fit disparaître jusqu’aux fondations. La statue fut une nouvelle fois cachée par une femme qui la restitua au curé de Clermont.

 

Son histoire

Au XVIème siècle, un ermite venu d’un couvent toulousain (le scobolain) entretint le sanctuaire qui fut ensuite pris en charge par différents couvents toulousains, jusqu’à la Révolution (Carmes, Bonalistes et Récollets).

Le pèlerinage ne fut autorisé qu’à partir de 1810 et rassembla les fidèles d’Aureville, Goyrans, Vénerque, Issus, le Vernet, Corronsac, Rebigue et Auragne dont on retrouve les images sur le grand arc de l’église de Clermont.

En 1871, un autel fut installé contre le mur du bâtiment de ferme qui subsistait sur le site. On y plaça une statue en fonte représentant la Vierge de la Médaille miraculeuse, avec l’inscription "Notre-Dame des Bois, priez pour nous".

Après la seconde guerre mondiale, il ne restait pas grand-chose du sanctuaire ; la commune acheta le terrain où se rassemblaient les fidèles et le curé Labit fit construire le petit oratoire que l’on voit aujourd’hui, inauguré en 1951. Un enclos de verdure délimite aujourd’hui ce sanctuaire champêtre.

La vielle statue reste cachée chez une habitante du village.

Elle ne sort qu’une fois par an, autour du 30 avril, pour le pèlerinage.

 

Tiré de l’opuscule « Notre-Dame des Bois de Clermont  » de Geneviève Durand-Sendrail,
publié par les Amis de Clermont le Fort (2004)